Paroles d'enfants

La maîtresse veut vérifier si les élèves ont bien appris leur leçon :

- Que nous donne le mouton ?
- De la laine, m'dame.
- Que nous donne la poule ?
- Des oeufs, m'dame.
- Et que nous donne la vache ?
- Des devoirs, m'dame !

Qu'est-ce qui est jaune et qui fait crac crac ?


Un chinois qui mange des chips

Printemps 1983. C'est le dimanche des Rameaux.Notre fille âgée de 6 ans accompagne ses grands parents paternels au cimetière du village voisin à 2 km. Confortablement installée entre Pépère et Mémère à l'avant de la 403 camionette qui ne dépassera pas les 20 km à l'heure car il y a la côte, quelques virages et surtout on prend le temps, car il convient d'être prudent avec la gamine et le chargement des potées fleuries. Bref tout se passe bien et le retour de l'expédition se fait comme prévu pour l'heure du repas de midi. Je suis en train de disposer le couvert quand notre fille, les joues rosies par le grand air ouvre la porte avec un grand sourire, visiblement enchantée de la sortie.
- Alors c'était bien ?
- Oh oui !
- Il y avait du monde ?
- Oh oui, Mémère a rencontré plein de gens qu'elle connaissait.

Surprise, je m'étonne un peu de cette tradition consistant à rendre visite aux défunts le dimanche des Rameaux car dans mon idée elle est davantage observée à la Toussaint. Je n'ai pas le temps de me perdre dans ma comparaison. Pas le temps de formuler une quelconque remarque car la gamine enchaîne :
- Seulement, ils étaient tous morts .

Une autre petite histoire dont je ne garantis pas l'authenticité cette fois.
La maîtresse explique les rimes et donne un exemple :

" Je suis allée à la pêche aux écrevisses,
J'avais de l'eau jusqu'aux cuisses."

Les élèves sont invités à trouver deux vers rimés s'inspirant de cet exemple.
Toto trouve rapidement et propose :

" Je suis allé à la pêche aux grenouilles,
J'avais de l'eau jusqu'aux genoux."

Mais Toto, ça ne rime pas observe la maîtresse.
- Je sais Madame, mais il n' y avait pas assez d'eau.

Charpentier Hélène a écrit:

Printemps 1983. C'est le dimanche des Rameaux.Notre fille âgée de 6 ans accompagne ses grands parents paternels au cimetière du village voisin à 2 km. Confortablement installée entre Pépère et Mémère à l'avant de la 403 camionette qui ne dépassera pas les 20 km à l'heure car il y a la côte, quelques virages et surtout on prend le temps, car il convient d'être prudent avec la gamine et le chargement des potées fleuries. Bref tout se passe bien et le retour de l'expédition se fait comme prévu pour l'heure du repas de midi. Je suis en train de disposer le couvert quand notre fille, les joues rosies par le grand air ouvre la porte avec un grand sourire, visiblement enchantée de la sortie.
- Alors c'était bien ?
- Oh oui !
- Il y avait du monde ?
- Oh oui, Mémère a rencontré plein de gens qu'elle connaissait.

Surprise, je m'étonne un peu de cette tradition consistant à rendre visite aux défunts le dimanche des Rameaux car dans mon idée elle est davantage observée à la Toussaint. Je n'ai pas le temps de me perdre dans ma comparaison. Pas le temps de formuler une quelconque remarque car la gamine enchaîne :
- Seulement, ils étaient tous morts .

Je suppose que sur le moment ça doit faire un petit froid, mais le temps passant, je pense que c'est le genre de chose qui fait sourire... moi, je n'ai pas pu m'en empêcher... c'est tellement le genre de remarque enfantine : "- seulement, ils étaient tous morts."

Au mariage de ma soeur, un cousin a dit "sincères condoléances", le malheureux a subit critiques et moqueries, mais il était tellement certain que c'est ce qu'on devait dire.... il n'avait qu'une 10ène d'années.

" Seulement ils étaient tous morts."
Nous n'avons pas eu froid dans le dos mon mari et moi. Nous avons souri car nous avons immédiatement compris comment les choses s'étaient passées. La grand-mère d'une tombe à l'autre lui a expliqué qui étaient tous ces gens qu'elle avait bien connus. Echange tout simple d'une petite fille avec sa grand-mère pour lui faire découvrir que tout passe, que les souvenirs restent et que le rituel funéraire aide à surmonter la séparation.
Ce fut sans doute aussi une initiation fort sommaire à la généalogie mais suffisante pour une enfant de cet âge. Ce fut un moment de partage.
Les enfants, la plupart du temps, n'ont pas peur des cimetières. C'est propre, fleuri, calme et on entend les oiseaux. On marche en équilibre sur la bordure des tombes. Les adultes rappellent à l'ordre: " Les gamins ça suffit !" et ils ont raison car c'est un lieu de recueillement , de respect et d'humanité. Les rites funéraires m'a-t-on dit appartiennent aux plus anciennes civilisations

Les enfants ont général n'ont pas peur de ce qu'on leur présente comme naturel. Si on essaie de leur faire croire que la nuit il y a des fantômes, c'est autre chose.

Marie-Ange a écrit:

Au mariage de ma soeur, un cousin a dit "sincères condoléances", le malheureux a subit critiques et moqueries, mais il était tellement certain que c'est ce qu'on devait dire.... il n'avait qu'une 10ène d'années.

Dans certains cas, ça peut être intreprêté comme un signe de maturité !

Tonax a écrit:

Si on essaie de leur faire croire que la nuit il y a des fantômes, c'est autre chose.

C'est vrai ça, c'est idiot

Les fantômes sont là la journée aussi

d'accord avec Guardian pour les fantômes..

Vous avez raison, c'est un coup à ne faire les enfants avoir peur que la nuit.

Et les monstres sous le lit ! N'empêche que dernièrement, la grande a pas trouvé mieux que de dire à son petit frère qu'il y avait des monstres sous le lit... qu'est-ce qui lui est passée par la tête à celle-là ? Heureusement, cela s'est calmé très vite grace à l'histoire de Disney : Monstre & Cie où il y a de gentils monstres qui ont peur des humains... le coup a été rattrappé...

Hier dans le courrier des lecteurs de mon journal régional, un lecteur chargé de l'entretien des cimetières sur Paris et dans les Ardennes constate que les souillures et dégradations touchent aussi bien la ville que la campagne et s'inquiète. Il évoque les paléontologues et les archéologues affirmant qu'il y a "hominisation " avec l'apparition des rites funéraires. En ce cas, une petite fille de 6ans qui se promène dans un cimetière en compagnie de sa grand-mère qui lui explique qui sont tous ces gens qui dorment pour toujours n'est rien d'autre qu'un élément d'éducation pour donner des repères à l'individu dans la famille, dans la société et pour l'aider à se construire. vaste sujet à partir d'un simple mot d'enfant.

Les grandes histoires partent toujours d'une petite chose dit-on... et sans aucun doute, c'est vrai.

MENTION SPECIALE POUR LES ENFANTS...(c'est tellement comme ca en plus)

C'est l'histoire d'une institutrice de dernière année de maternelle, au milieu de janvier,
le mois le plus dur pour tout le monde...

Un des gamins lui demande de l'aide pour mettre ses bottes pour aller en
récréation et, en effet, elles sont vraiment difficiles à enfiler.

Après avoir poussé, tiré, re-poussé et tiré dans tous les sens, les bottes
sont enfin chaussées et le gamin dit :

'Elles sont à l'envers, maîtresse'.

La maîtresse attrape un coup de chaud quand elle s'aperçoit qu'en effet il y
a eu inversion des pieds...

Bref, nouvelle galère pour les enlever et rebelote pour les remettre mais
elle réussit à garder son calme jusqu'à ce que les bottes soient
rechaussées, aux bons pieds.

Et là le gamin lui dit avec toute la candeur qui caractérise les enfants :

'C'est pas mes bottes'.

A ce moment, elle fait un gros effort pour ne pas lui mettre une baffe,
fait un tour sur elle-même en se mordant les lèvres, se calme et lui demande
pourquoi il ne l'a pas dit avant...

Comme le gamin voit bien qu'il a contrarié sa maîtresse, il ne répond pas.

Elle dit alors :

'Bon, allez, on les enlève' et elle se met à nouveau au boulot.

Le deuxième pied est presque sorti quand le gamin poursuit :

'C'est pas mes bottes, c'est celle de mon frère, mais maman a dit
que je dois les mettre'.

Là, elle a envie de pleurer mais, une nouvelle fois, elle se calme et
entreprend de lui re- re- mettre ses bottes.

L'opération est enfin réussie et la maîtresse se sent fière d'avoir réussi.

Pour aller jusqu'au bout, elle le met debout, lui fait enfiler son manteau,
lui met son cache-nez et lui demande :

'Où sont tes gants?'.

Et le gamin de répondre le plus simplement du monde :


'Je les ai mis dans mes bottes.'

Je crois qu'on me l'avait raconté celle-ci terrible

J'adore! Franchement, j'ai presque pris un coup de chaud avec la maitresse!!:! très vraisemblable...

Chouette ce dégradé un ? J'ai piqué cet échange sur un blog.

:-)