Frédéric Dard alias San Antonio

Bin là... J'aurais juré qu'il y avait déjà une discussion sur ce phénomène de la lis tes ratures et puis... non

Il faut que je vous dise, Sana est mon maître à penser, mon idole, mon livre de vie. L'admiration et l'affection que j'ai pour lui n'ont d'égales que celles que je porte à Frédéric Dard .

Je n'ai pas lu Sana, je lis Sana... Tout, à peu près une fois l'an
Et je termine, ou commence, ma lecture par les quelques romans signés Frédéric Dard que j'ai la chance d'avoir dans ma bibliothèque.

Tout ça pour vous dire, c'est reparti pour un tour

Bonnes rigolades !!!

Au moins chez toi, les livres ne dorment pas sur l'étagère parce que j'ai beaucoup de mal à relire un livre déjà lu, il y en a très peu que je suis parvenue à relire parce que je sais déjà tout ce qui vient après et je n'ai donc pas trop envie de continuer.
Mais comme j'aime avoir des livres à la maison et que cerains, je ne veux pas m'en séparer, je les garde, relecture ou pas.
Mais faut que je fasse de la place !!!!!!

En dehors d'une relecture, je me souviens plutot bien de l'histoire. Par contre, j'arrive à "effacer" presque complètement un livre quand je le relis. Je "reconnais" certains passages, mais sans plus. Je me souviens d'ailleurs mieux des livres que je n'ai lu qu'une fois que des autres, probablement à cause de cet "effaçage" à la relecture.

J'avais prévu de vous dire, parce que cette question m'interpellait, dans quel volume apparaît A.B.B. Alexandre Benoît Bérurier, dit la gonfle, dis sa majesté, etc.

Après avoir été cité plusieurs fois et avoir même eu droit à une réplique, A.B.B. fait son entrée dans "Le fil à coupe le beurre", 17ième volume de la série (si l'on peut employer ce terme).
Ceci sans compter les volumes "Hors série", je pense que A.B.B. a déjà amplement participé dans l'un ou l'autre volume paru avant "Le fil à coupe le beurre", mais je n'ai pas les dates de parution originales de ces livres.

ps : j'ai la liste de tous les titres avec leur date de parution.

Et il y a un Pinaud aussi qui, si mes souvenirs sont bons, est physiquement l'opposé de Bérurier. Il apparaît avant ou après le majestueux ?

Idem
Il a été lui aussi cité par-ci par-là dans les volumes précédents, mais ne tient son véritable premier rôle qu'ici.

Tout ceci sous réserve car je viens de trouver ceci : http://dard.si2v.com/sahs.htm
L'auteur de la page référence les titres comme "Hors Séries de Frédéric DARD" et mélange allègrement les San A, les hors séries San A et les Frédéric DARD.
J'ai donc un peu de mal en première lecture à dépatouiller tout ça
J'ai toujours, comme Frédéric DARD lui-même je pense, considéré l'oeuvre de San Antonio comme séparée de celle de Frédéric DARD.
Il faudra que j'examine tout ceci à la Louis Ixvé-i.

Spoiler:

Ce référencement sur Wikipedia semble plus conforme au mien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_San-Antonio

Toutefois, les HS sont tous parus après "Le Fil à couper le beurre" , or il me semble avoir lu des allusions au fait que A.B.B. était "connu du lecteur via les HS" re

À suivre...

Il faudrait que je découvre San Antonio que je n'ai pas lu. Par quoi commencer ?
J'aime relire certains livres à plusieurs années d'intervalle pour y voir des détails, des messages, des paysages, des situations qui n'avaient pas particulièrement retenu mon attention et je m'interroge alors sur ma façon de voir les choses au fil du temps qui passe.
Parmi les livres que je reprends régulièrement il y a : Le grand Meaulnes d'Alain Fournier, Marie-Claire de Marguerite Audoux, tout Rabelais, Rroû de Maurice Genevoix, L'âne culotte d'Henri Bosco et La guerre des boutons de Louis Pergaud. Louis Pergaud appréciait Rabelais. Malgré les différences d'époque et de ton je me rends compte que je recherche malgré moi tout ce qui touche à l'enfance, l'éducation, la vie à campagne, les animaux, une quête à pousuivre ou un mystère à éclaircir

Si c'est pour un test, tu peux commencer "en douce" par un hors série : "L'histoire de France vue par San Antonio."
C'est assez représentatif du style, sans pour autant risquer de "choquer" un lecteur non averti par certaines outrances familières à ce cher commissaire

Ah bon c'est un commissaire ! Il y a donc un mystère à éclaircir. Mon ignorance en certains domaines, et parfois en vocabulaire fait parfois bien rire mon mari et mes enfants. Et alors ! j'assume et je ne fais de mal à personne.
Je sens que je vais me changer les idées...

Avant de savoir que c'était un policier, j'ai cru que c'était un peu comme Don Juan, un dragueur, avec un nom comme ça, bien qu'âtre commissaire n'empêche pas de tourner autour des femmes... mais bon, je veux dire, au niveau de l'activité principale du personnage... bien que décrire Don Juan comme un dragueur n'est pas juste non plus, mais disons que c'est l'idée grosso-modo...
Maintenant, si on me disait que c'était un détective privé, je crois que je le verrais bien aussi ainsi...

Le Dom Juan de Molière est un "grand seigneur méchant homme ". Il a un train de vie fastueux sans travailler et méprise son valet, les femmes en général, ses créanciers, son père, l'ordre moral et social en place... L'adaptation cinématographique de Marcel Bluwal avec Michel Piccoli et Claude Brasseur est à voir et à revoir. La lecture de la pièce est aisée car elle est écrite en prose et non en vers comme d'autres pièces de Molière. Dom Juan collectionne les conquêtes féminines comme s'il s'agissait de conquêtes militaires. Il n'hésite pas à séduire une religieuse ayant prononcé ses voeux pour l'enlever et l'abandonner aussitôt ce qui constitue une offense à Dieu. Il fait croire à son père qu'il veut se racheter auprès de Dieu mais avoue à son valet que l'hypocrisie est un vice à la mode bien utile. Cette mise en scène de l'hypocrisie religieuse déjà dénoncée avec Tartuffe n'a pas plu à tout le monde bien évidemment.
Le personnage de Dom Juan a inspiré de nombreux écrivains français et étrangers.

Voilàn c'est parti, j'ai déniché sur la toile pour 0, 90 euro un exemplaire de l'originale " Histoire de France " racontée par le commissaire San Antonio.
Je m'y retrouve d'autant plus que cet ouvrage date de 1964 et que les allusions au contexte social et politique de l'époque correspondent à ma jeunesse.
Ne nous y trompons pas, cet ouvrage sous des apparences grotesques et fantaisistes est très intéressant. La chronologie historique est respectée et les anachronismes les plus farfelus sont autant d'invitations à prendre du recul pour voir autrement les images d'Epinal et supercheries diverses colportées sur les grands personnages qui font notre gloire nationale. Quant à l'identité nationale,soit dit en passant, elle est dépoussiérée dès les premières pages.
La maîtrise de la langue permettrait d'alimenter la rubrique Billard de ce forum et je soupçonne fortement l'auteur de cette "Histoire de France " d'avoir lu Rabelais.
Merci Guardian, je crois que je vais relire crayon en main dès que j'aurai achevé ma première lecture car je n'en suis qu'à la moitié.

J'insiste sur le respect de la chronologie historique. Il y a deux ans environ,dans le cadre de l'émission " Questions pour un champion " l'animateur demanda qui était le dernier roi de France. Une candidate, professeur des écoles, s'empressa de répondre : " Napoléon III." Avec mon mari et mes deux frères qui ont obtenu le certificat d'études primaires dans les années 50, nous nous sommes regardés avec inquiétude et stupéfaction. Est-ce qu'on n'enseignerait plus l'histoire de France à l'école primaire ? Oh je m'en doutais va ! Un jour que je demandais sous quel siècle avait vécu Victor Hugo, il m'a fallu beaucoup de patience pour obtenir une réponse juste.

Frédéric Dard doit avoir lu non seulement Rabelais, mais tous les "grands" auteurs. Les références dont il parsème ses textes ne laissent aucun doute à ce sujet.

Il faut savoir que ce volume est à part et qu'il ne donne qu'une pâle image de ce qui est écrit dans les "vrais" San Antonio. Et encore faut-il considérer l'évolution du style et du vocabulaire sur 50 années d'écriture. Cette évolution reflète assez bien celle de la société.
Il est, un peu comme Tintin, empreint de l'air de son temps et certaines idées sur les étrangers, les homosexuels, etc. lui vaudraient le pilori si elles étaient écrites actuellement.
Je précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'une critique à son égard, je considère normal de véhiculer les idées de son temps, même si une prise de conscience "collective" les a rendu déplacées. Je critiquerais plus volontiers tous ces beaux penseurs qui voudraient "refaire l'histoire" et, en passant, la littérature. On trouve des gens, que je ne qualifierais pas, pour s'offusquer des attitudes racistes et colonialistes de Tintin dans des aventures écrites au début des années 30 (quelques infos ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Tintin_au_Congo)
De même qu'on reproche maintenant à Michel Leeb son sketche "l'épicerie africaine". Certes, ça ne vole pas haut, mais ça faisait bien rire tout le monde alors qu'il est maintenant l'objet d'une polémique à mon sens totalement déplacée.
On finira par ne plus pouvoir rire que des politiques

J'ai aussi trouvé ceci http://www.republique-des-lettres.fr/10253-frederic-dard.php qui donne un éclairage intéressant non seulement sur le personnage, mais probablement plus encore sur une certaine catégorie de lecteurs pour qui sait lire entre les lignes

Abordant cet ouvrage en lectrice candide, j'ai cru un moment que le personnage de Bérurier,sale, mal rasé et mal fagotté était un clochard... Après tout l'émission " Sur le banc " sur Radio Luxembourg avec les clochards Carmen et La Hurlette c'était quelques années auparavant. Mais non, Bérurier est un collègue de travail...

Il devient même chef de la police française suite à un imbroglio dans je ne sais plus quelle aventure. Cela dit, ça ne dure pas et il redevient très vite l'Inspecteur principal A.B.B.

À noter aussi qu'au stade où j'en suis des aventures sanantoniaises, les personnages gravitants autour du quatuor principal, San A, Béru, Pinaud et le Boss, ne sont pas encore totalement définis.
Ainsi, dans l'épisode précédent, il tue Mathias, le rouquemoute, le tendeur, le scientifique de l'équipe. Le personnage revient provisoirement sous le nom de Favier; mais Mathias reprendra sa place bientôt.

Dis donc, Guardian,tu vas pouvoir faire une thèse sur le sujet et sur ta carte de visite ton papier à en tête, sans parler du CV ça fera toujours une ligne en plus pour en imposer. J'ai d'ailleurs remarqué que les étudiants pédants et friqués ne sont pas présentés sous un jour favorable dans le bouquin.

Hoooooooooooooooo une thèse

Je pense connaître un peu le grand un clown (pessimiste et) triste qu'était Frédéric Dard, mais de là à prétendre en savoir assez pour en parler sérieusement, il y a une marge que je me garderai bien de franchir.

L'écrivain me passionne et j'ai une tendresse particulière pour ce que je crois savoir de l'homme. Je partage, peut-être pour l'avoir lu, sa vision des choses de ce monde et notamment son grand cheval de bataille : la chasse aux cons, tout en sachant qu'on est toujours le con de quelqu'un

Et il y a toujours des moments dans la vie où se traite soi-même de con quand on rate quelquechose ou si on a compris complètement de travers...
En ce qui me concerne je dis plutôt " oh l'andouille ! " Question d'éducation et du bon exemple à donner. On ne se refait pas...

Ce matin, aux infos d'Europe n° 1, mon mari a entendu la retransmision d'une conversation enregistrée dans la file d'attente de voitures à une station d'essence. Un automobiliste avait pris le tour d'un autre et bien entendu une altercation a suivi. Ce petit mot de trois lettres, l'emportait largement sur les noms d'oiseaux plus variés.

Comme il est plus court, il va plus vite à dire... bien que dans ce cas, pourquoi dire "merde" alors que "zut" est plus court

Rendez-vous à la rubrique gaîté car la remarque de MA me rappelle un mot d'enfant.

Perso je dis plutôt con pour parler de moi ( par exemple, ah le con, si j'ai commencé à mal faire quelque chose et que je m'en aperçois ) et connard pour parler des autres ( des vrais cons donc ! ), par exemple, regarde-moi ce connard.

Et moi, je fais pire puisqu'en plus à ce moment là je change de sexe, puisque je ne dis pas "quelle conne" quand je merdouille, mais "quel con"

Les gens bien accordent les noms et les adjectifs, tu dois dire quelle conne !

Marie-Ange a écrit:

pourquoi dire "merde" alors que "zut" est plus court

pour profiter de l'odeur ?