Un servic public qui donne satisfaction.

Il ne reste plus, sauf erreur que deux ophtalmologistes sur Epernay ce qui entraîne des délais d'attente de plusieurs mois, voir un an pour obtenir un rendez-vous. Il reste deux solutions : aller à Marne la Vallée, délai d'une quinzaine de jours ou l'hôpital d’Épernay, délai de 4 mois la première fois. Il y a environ 2 ans, j'ai opté pour cette solution et j'ai été surprise de la qualité du service ophtalmologique de cet hôpital qui accueille des patients de divers milieux sociaux car le temps passé dans la salle d'attente permet d'observer. Certes, il faut prendre son ticket, attendre son tour pour les formalités administratives, puis attendre encore dans un couloir que l'on vous appelle mais les secrétaires et assistantes sont patientes et compétentes. Parfois, une ou deux urgences prolongent encore le délai. Tout le monde le sait. On peut rencontrer une connaissance ou bavarder avec son voisin après avoir tâté un peu le terrain.
Le jour de la biométrie précédant mon opération, le seul ophtalmo de service le lendemain du jour de l'an a dû assumer 3 urgences dont celle concernant une petite maghrébine de 4 ou 5 ans, accompagnée de sa mère. La petite fermait les yeux pour supporter la souffrance et sanglotait de temps à autre. Elle et sa mère demeuraient discrètes. Alors forcément les papis et mamies présents ont engagé la conversation d’autant que la maman parlait bien le français.
La direction de l'hôpital en accord avec la municipalité a investi dans du matériel performant et l'embauche de 4 spécialistes étrangers, 3 roumains et 1 albanais qui donnent satisfaction.
A méditer.

Je crois que le problème des ophtalmo c'est partout.
6 mois d'attente, pour les clients ; pas de place pour en prendre d'autres. Eventuellement, ils peuvent glisser un parent (pour un enfant) ou un enfant ou un frère/sœur (quand le patient est un enfant et le frère/sœur un enfant aussi), mais prendre d'autres patients, c'est plus possible.
Il semble que ce soit comme cela pour d'autres spécialistes également.
Le spécialiste qui suit ma sœur pour sa maladie d'oreille a passé l'âge de la retraite et commence lui aussi a avoir des problèmes de santé. Il lui devient nécessaire d'arrêter mais personne pour prendre sa place. Il officie pourtant en ville, pas dans un village ; il y a de la clientèle (et pas que de la ville), donc ce n'est pas une place à rien, à moins qu'il n'y ai trop de travail et que du fait personne ne veut la place. C'est ce dernier cas qui s'est produit pour mon précédent médecin traitant. Un an avant de trouver quelqu'un d'autre et le nouveau n'a pas fait long feu.

Gestion catastrophique, gabegie, etc... La SECU a vécu.
On ne cesse de prescrire des tranquilisants et personne ne s'attaque aux vrais problèmes des patients.
On persiste à croire que ce sont les médecins et les soins qui creusent le trous de la sécu alors que c'est la gabegie administrative, les abus, les "faux soins", etc. qui font que finalement plus personne ne sera bien soigné et donc coûtera encore plus cher.

Deux semaines seulement de délai à Marne la Vallée, quelle médecine à deux vitesses ! Je considère les rendez-vous ophtalmos comme des missions quasi impossibles.

C'est pas bien grave pour moi précisément car je ne vais jamais en voir mais c'est scandaleux

Le coût des médecins intérimaires dans les hôpitaux a été récemment dénoncé.Ils sont largement mieux rétribués que les médecins nommés dans un service. Or certains ophtalmologistes d'origine étrangère de l'hôpital d’Épernay sont embauchés depuis plusieurs années et pour l'opération de la cataracte on reste une demi-journée. Il semblerait donc qu'il n'y ait pas d'abus dans ce cas précis.

Pour les " faux soins " oui cela existe et inversement on fait parfois comprendre à des personnes nécessiteuses qu'elles peuvent bien se passer d'une aide alors que des tire au flanc qui se plaignent et ne font rien sont des spécialistes de l'assistanat.
Je pense à Yves qui a toujours travaillé, dont l'épouse est aveugle et à qui on voulait retirer le bénéfice d'une tierce personne au motif que son cabinet de kiné lui permettait de vivre correctement. La réponse ne s'est pas fait attendre : 1) Essayez ne serait-ce qu'un jour de vivre en aveugle et vous comprendrez. 2) Faut-il que j'arrête d'exercer mon activité pour bénéficier d'une tierce personne qui nous est indispensable ?
Je pense aussi à un médecin qui avait rédigé  dans les années 80 un rapport sur les grands invalides de guerre et qui tournait en dérision leurs problèmes d'escarres et d’hémorroïdes pour conclure que le carnet de soins gratuits relatifs aux séquelles à vie de leur état dérangeait tout le monde. La réaction ne s'est pas fait attendre et une vieille dame, veuve de paraplégique de la guerre 14-18, avait répondu par une lettre ouverte cinglante. Je me souviens de certaines phrases comme: " Vous énumérez Monsieur, vos titres et vos diplômes mais songez que vous avez pu les obtenir dans un pays où il vous a été possible d'étudier en toute liberté. Songez, Monsieur, que vous devez cette liberté à ceux qui ont défendu leur pays au prix de leur jeunesse et de leur santé sacrifiées. " Plus loin, cette vieille dame poursuivait : " Vous méprisez leurs hémorroïdes et leurs problèmes intimes au quotidien. Riez, riez, Monsieur, mais le jour où vous y serez vous-même confronté, vous rirez moins."  La fédération des grands invalides a réagi également et le projet n'a pas abouti.