Boris Cyrulnik

Ce philosophe affirme que les vilains petits canards ou les personnes ayant subi un traumatisme ou en encore les coups du sort, réagissent de façon surprenante pour mieux rebondir, se reconstruire et construire leur vie.
Je me dis que j'ai déjà rencontré pas mal de personnes correspondant à ce profil : ma mère orpheline à 15 ans et qui adorait les gosses et chantait, Yves, aveugle à 4 ans, tombé d'un pont sur les berges de la Seine opéré et réopéré, Yvette Lundy, ancienne déportée âgée de plus de 90 ans et qui va de collège en collège, ou encore mon mari...
Il va falloir que je lise cet auteur dont je parle aussi à la rubrique animaux.

J'ai continué mes petites recherches sur Boris Cyrulnik comme si le hasard m'y poussait malicieusement.
C'est donc en rangeant mes anciens tickets de caisse dans le tiroir d'un élément de la cuisine, j'ai retrouvé par hasard la référence d'un livre de Boris Cyrulnik sur les animaux. Il s'agit en fait d'un ouvrage collectif : La plus belle histoire des animaux, publié aux éditions du Seuil.

J'ai voulu en savoir davantage sur cet auteur et j'ai découvert qu'il avait publié d'autres ouvrages dont un sur la honte,  sentiment que n'éprouvent pas les pervers. J'ai pensé à mon frère tombé dans le piège de son épouse manipulatrice perverse et à ma nièce maltraitée battue durant 20 ans et enfin délivrée de son compagnon parasite et soiffard.
En écoutant ce psychiatre, j'ai eu envie de vous faire connaître son point de vue sur les pervers en particulier.


https://youtu.be/6oVDBRQ3v74

Chère Hélène, as-tu une liseuse ou une tablette ??
J'ai plein de livres de Boris Cyrulnik en ebooks, et si tu le souhaites, je te les envoie!
Pareil pour MA, si cela lui dit;

Non je n'ai pas de liseuse mais ta réponse me fait penser que je devrais envoyer l'extrait de youtube à ma nièce et que je me décide à lire cet auteur.

Je ne le connais pas non plus celui-là !
Bon, on peut vivre jusqu'à quel âge ? parce que pour lire tout ce qu'on voudrait lire... dur dur...

Écoute le sur youtube. Sa voix est apaisante et ce qu'il dit sur la honte rend courage à celles et ceux qui n'ont aucune raison d'éprouver ce sentiment.

MA, je te les envoie !!! c'est très facile à lire, ça se lit comme ça, et c'est très réconfortant !
C'est un type formidable, simple et humain, qui a vécu des moments tragiques, et qui en a tiré sa vocation;

J'ai commencé à lire Mourir de dire. La honte. car je ne cesse de m'interroger sur le silence de mon frère qui n'a rien dit à ses proches mais a cependant confié chaque jour ses souffrances physiques et ses désillusions à ses agendas.
L'ouvrage est truffé de nombreux exemples concrets rattachés à l'idée directrice. Certes le propos est compréhensible mais il y a tant et tant d'exemples de traumatismes d'origines multiples surmontés ou non par les victimes que la lecture demeure éprouvante. Tout compte fait, je préfère les entretiens sur youtube où la voix posée et apaisante de l'auteur capte l'attention.
Ceci dit, il me faut découvrir les autres ouvrages de cet auteur dont la culture et la sagesse sont stimulantes.

Ton frère n'a peut-être rien dit aussi parce qu'on ne dit rien, ça ne se fait pas, il faut toujours montrer bonne figure ! Et je pense qu'hier comme aujourd'hui, les apparences comptent.
Ma sœur a encore cette éducation en elle (elle à 55 ans) qui vient de nos parents, il ne fallait rien montrer. Moi je ne l'ai pas, quand ça va pas je le dis et on me le reproche souvent... on ne parle pas de ses problèmes, on fait bonne mine... c'était valable avant, c'est toujours valable maintenant.
Je continue à faire "pas comme les autres".

Dans Les mots pour le dire de Marie Cardinal, une femme souffrant d'hémorragies utérines dont l'origine est un traumatisme psychologique refuse l'ablation de l'utérus conseillée par son frère médecin et entreprend une psychanalyse qui lui demande un effort psychologique et financier. Son frère le lui reproche et lui lance cette pique : " Alors, on se raconte ! "
Finalement elle vide son sac, s'en sort et se met à écrire.
L'adaptation à l'écran avec Nicole Garcia est bouleversante.

Avant, je faisais ce "qu'il fallait faire" c'est à dire "fermer mon bec". Je collectionnais les crises de spasmophilie. Un jour, j'en ai eu assez, et je me suis mise à parler... bon, j'suis passée à l'extrême parce que maintenant j'en dis certainement trop à trop de gens, pas forcément bien intentionnés... mais les crises de spasmophilie, fini... ça fait des années que je n'ai pas pris un seul comprimé de magnésium, donc même le traitement de base a été suspendu.

Moi, je me tais; pas par principe, mais parce que c'est dans mon caractère, mon père était comme ça, on est des "taiseux"......Je me suis tue durant des années, pour tout; la seule occasion où j'ai tenté de parler ça a été pour François, pour raconter ce que son père lui faisait subir, bien sûr, une catastrophe,
* je n'ai pas été crue
* je n'ai pas été comprise
* on s'en est servi contre moi ( les pys, qui ont souvent pris le parti du "Père" ah, le "Père" faut pas y toucher, sinon.....)
Seul, un psychiatre, le dernier m'a crue et a commencé un dossier de plainte pour maltraitance;

Du coup, je n'ai pas été encouragée à parler, d'autant qu'en 1985/ 9 les histoires de maltraitance n'étaient pas aussi fines et pointues que maintenant, il fallait "des preuves" des coups, des plaies, des bosses.....

Maintenant, c'est du passé, et je parle ( beaucoup) mais pour les autres; je prends fait et cause et je m'implique dès que je vois une histoire du même ordre;

Je ne souffre pas de mon silence, parce que je me dis que, bof, je gère, en définitive, et que il y a tant de gens qui souffrent;
Mais parler à bon escient, oui, il le faut;

Je m'interroge aussi sur le silence de ton frère Hélène......Peut-être pensait-il "gérer" seul ? ou bien, ???? je comprends que cela te fasse souffrir; peut-être pourrais-tu en parler à un thérapeute, qui, lui, à la lecture des agendas, trouverait l'explication ?

Je pense que mon frère n'a rien dit effectivement parce qu'il pensait gérer seul comme tu dis et ne pas faire subir à ses proches les conséquences de son mauvais choix. Il espérait aussi la changer, c'est évident car souvent il lui expliquait qu'on ne faisait pas ceci ou cela en France. Plus je relis les agendas et plus cette femme m'apparaît intéressée, perverse et narcissique.
Elle épouse mon frère en mai 2010 mais ne le rejoint en France que 16 mois plus tard. Dans cet intervalle il lui rend visite à deux reprises mais loge à l'hôtel où elle ne reste jamais la nuit. A peine arrivée en France fin septembre 2011 qu'elle repart le 26 décembre, donc 2 mois plus tard, parce que mon frère a refusé le 24 d'aller dans les magasins sur Epernay et Reims à partir de 17 h. Par ailleurs le 24 décembre est le jour anniversaire du décès de notre mère ce qui la laisse complètement indifférente. Elle ne reviendra qu'en mars suivant.
Un scénario semblable se reproduit en 2012. Elle part tout l'été au Maroc et revient fin septembre. Le mois de novembre est une succession de caprices et de colère. Elle interdit à mon frère d'aller rendre visite à son ami tétraplégique, elle l'accuse de faire exprès d'être fatigué , fait la colère pour un abat-jour à 8 euros dans un magasin qu'elle jette au sol sous les yeux d'un vendeur stupéfait parce qu'il refuse de le changer, parle de divorce et repart début décembre cette fois  passer l'hiver au Maroc. Ces pages mentionnent également qu'elle se lève régulièrement à 11 h 30 mais un jour, fait exceptionnel, elle est debout à 10 h et mon frère conclut  par cette ponctuation : !...

A part ces faits, dont son avocat n'a sans doute pas eu connaissance, les conclusions n° 2 affirment une nouvelle fois que la vie commune a été heureuse et épanouie et qu'ils ont vécu en" parfaite harmonie", expression employée par les témoins qui ne les ont vus qu'une ou deux fois.

Son avocat a fourni quelques pages de l'agenda 2013 qu'elle a conservé et où  mon frère mentionne qu'ils font un sudoku ensemble et qu'elle lui fait un massage. Certes, mais notre frère continue de notre sa grande fatigue et de + en + de sang dans les urines. Elle affirme à son avocat que les petites croix correspondent à l'orgasme.
Deux pages des 4 et 5 décembre 2013 relatent le curetage consécutif à une fausse couche spontanée. Elle a passé tout l'été au Maroc jusque fin septembre. Aussitôt l'intervention mon frère l'accompagne dans les magasins et lui, pendant l'intervention constate deux caillots de sang dans les urines. Il est âgé de  73 ans . Le cancer de la vessie qui se généralise l'emportera 5 mois  plus tard.

Comme nous n'avons pas accès au dossier médical, sauf si un juge l'ordonne, je cherche un urologue qui accepterait de m'écouter et de me donner son avis car j'ai les dates des interventions chirurgicales et des instillations de B.C.G qui n'ont servi à rien parce qu'il urinait aussitôt.

En mai dernier, le docteur spécialiste du cancer du sein qui me suit depuis 2004 m'a demandé combien je pesais. Je lui ai répondu que j'avais maigri en raison du décès de mes deux frères abusés par une jeune marocaine qui avait commencé par épousé l'un deux âgé de 70 ans et atteint du cancer de la vessie. Il m'a regardé droit dans les yeux et a été catégorique : " 70 ans et un cancer de la vessie, non, faut pas rêver."
Donc j'aimerais bien rencontrer un urologue.
Je crois qu'un psy pourrait effectivement établir qu'il s'agit d'une manipulatrice perverse narcissique exerçant une totale emprise sur sa proie.

Sinon, le silence de mon frère n'a pas été total : il y a les agendas et il a également confié sa déception à quelques personnes étrangères à la famille et qu'il ne voyait qu'épisodiquement. Ces personnes ont spontanément témoigné pour déclarer que l'épouse ne partageait pas la chambre de son mari, qu'elle avait posé un verrou et qu'elle avait exigé qu'au mariage célébré au Maroc il  ne devait y avoir ni alliance, ni photos. Aucun témoin ne figure sur l'acte.
Au Maroc, personne ne devait savoir qu'elle était mariée avec un Français âgé, ce qui explique qu'il était présenté comme le père adoptif ne restant jamais la nuit à l'hôtel.

Découvrir Boris Cyrulnik me fait du bien. Au départ j'ai voulu le lire pour comprendre les souffrances de mon frère mais peu à peu je découvre d'autres sujets de réflexion.
Voici un entretien très intéressant sur les héros.
https://youtu.be/5W3V48ihEyU