Manga

Aujourd'hui, j'ai envie de faire une petite introduction aux mangas pour ceux qui ne connaîtraient pas encore.

Le mot Manga désigne les bandes dessinées au Japon.
On connaît depuis longtemps déjà les adaptations télévisuelles en dessins animés ou séries télés, toutes ces productions venant du Japon : Sandokan, Les chevaliers du zodiaque, Goldorak... pour les anciens, Hamtaro, Magical Dorémi... parmis les récents ; la liste est très longue, les sujets variés : robots, animaux, sorcières, les amours d'étudiantes, formations et batailles de guerriers....
Depuis quelques années, les mangas nous sont rendus accessibles en version bandes dessinées. Ils se présentent sous la forme d'un livre, souvent à couverture molle, format juste un peu plus grand que le livre de poche, ils atteingnent facilement les 150/200 pages voir plus. Et fait particulier pour nous occidentaux : la première page d'un manga est la dernière page d'un de nos livres, et inversement, le manga se termine sur ce qui est pour nous la première page... si vous me suivez... un peu déconcertant à la première lecture, mais on s'y fait très vite.

On trouve des mangas pour la jeunesse et des mangas pour adultes (comme c'est le cas pour les bandes dessinées en générale de toute manière). Il y en a pour tous les goûts : histoires d'adolescentes, de magiciens, de sorciers, de guerriers,... enfin pareil que pour les adaptations télé (normal ).
J'essairais de présenter ceux que j'ai préférés...

Ce soir on parle des mangas dans envoyé spécial. Oui, je sais, il est plus que temps que je le dise... mais en fait je viens juste de tomber dessus par hazard.

Voici enfin la présentation du manga dont j'ai parlé en météo.

Les fils de la terre, de Jinpachi Môri et Hideaki Hataji, en 3 tomes.
C'est un vrai manga, un vrai de vrai, japonais et à lire de droite à gauche, mais une fois dedans j'ai oublié totalement le sens de la lecture, j'ai même oublié qu'il s'agissait d'une bande dessinée, j'étais presque dans ce qu'on appelle un roman terroir.

Cela se passe donc au Japon. Le premier ministre réuni ses ministres pour leur faire savoir qu'il a découvert une grave situation au Japon : pratiquement tout ce qui est mangé au Japon provient de l'importation ; il n'y a presque plus d'agriculteurs dans le pays, et en cas de problème d'acheminent, de mauvaises relations avec les pays importateurs, le Japon serait au bord de la famine. Et cela n'est pas de la fiction, le pays est bien dans cette situation. D'ailleurs, à la fin des tomes 2 et 3, il y a des interview de petits exploitants qui montrent bien que les auteurs se sont bien inspiré de la réalité pour écrire leur histoire, qu'ils ont bien suivit la situation dans leur pays... on s'apperçoit aussi que l'agriculture japonaise est plutôt moyen-ageuse dans les petites exploitations, presque surprenant dans ce pays où il faut toujours être le meilleurs, le meilleurs surtout au niveau technologique, mais en même temps, les traditions y sont fortes.
Bon revenons à l'histoire : le premier ministre charge un jeune employé du ministère de la culture, Shuntaro Natsume, de mettre en place un programme permettant d'augmenter de manière importante le nombre d'agriculteurs du pays.
Pour commencer sa mission, Shuntaro part dans un lieu isolé, aux pieds des montagnes, dans un lycée agricole. Il découvre là, que les élèves ne sont que des jeunes qu'on n'a pas su placer ailleurs. Il se heurte notemment à un jeune qui vit mal son éloignement d'avec sa mère, et à une professeur pour qui sa mutation dans ce lycée est un banissement. Shuntaro découvre aussi que dans le village voisin il n'y a plus que des personnes âgées qui s'accrochent à leur petit bout de terre et que le gouvernement paye pour qu'ils arrachent leurs cultures. Dans ce village, un seul jeune, quand même un, Kohei, qui aide les anciens, plein de colère, il voit très mal l'arrivée de ce type du gouvernement qui veut pousser les jeunes à ce lancer dans l'agriculture, dans un mêtier que Kohei considère juste comme un bon moyen de "creuver de faim".
Shuntaro découvre aussi qu'en réalité le gouvernement japonais se moque éperduement des agriculteurs et de sa mission, ce n'était de la part du ministre qu'un moyen de faire parler de lui auprès des électeurs.
Mais l'enthousiasme de Shuntaro n'a pas de limite, son entêtement à apprendre le mêtier d'agriculteur qu'il ne connait pas du tout, à aller à la rencontre des agriculteurs les plus émritants, les plus passionnés du pays pour qu'ils lui apprennent les ficelles du mêtier, sa recherche sans fin d'un moyen pioru accomplir sa mission, pour redonner une bonne image à l'agriculture japonaise, pour convaincre des jeunes de se lancer dans la profession, pour trouver un moyen de redonner vie au village, n'ont pas de limites et parviennent à convaincre les plus réticents. Des amitiées vont naître... et puis il y a Nanako, fille du ministre de la culture, elle est amoureuse de Shuntaro qui ne voit pas très clair ; elle va également tomber sous le charme du village, décider de s'y installer et mettre tout en oeuvre, elle aussi, pour le sauver de son isolement.

C'est très beau, j'ai vraiment aimé.

Je suis en train de lire Sky Hawk de Jirô Taniguchi ; un vrai manga qui se lie de droite à gauche, mais il a la particularité d'être un western. Les dessins sont splendides.
Manzô et Hikosaburô sont des samouraïs ; ils ont dû quitter le Japon. En Amérique ils travaillent d'abord dans une mine, puis achètent une carte qui doit les conduire à un filon d'or, ils n'y ont trouvés que des pierres. Alors qu'ils s'apprettent à partir pour Saint-Louis, ils portent secours à une Indienne, Runnig Deer qui vient d'accoucher. Les hommes de sa tribue ont été massacrés, les survivants parqués dans des réserves, elle a été vendue à un marchand. Quand les hommes de ce commerçant viennent la rechercher, Crazy Horse prête main forte aux japonais dont il a apprécié les capacité de combattant. En échange de son hospitalité, le chef leur demande d'enseigner quelques unes de leur technique de combat à mains nues à ses guerriers.
J'en suis à peu près à la moitié. Les japonais se sont bien adaptés à la vie des sioux, ils ont trouvés une nouvelle raison d'être eux-mêmes, d'être des samouraïs, de se battre, et l'un d'entre eux et Running Deer se voient bien se mettre ensembles.

il suffit d'un papier et d'un crayon pour un manga naisse Mn

Pis faut p't'être aussi savoir un peu dessiner

Ou connaître son Mendeleïev ...

farpaitement !

Tu es en pleine forme, tu n'as pas besoin de magnésium. Mg

ni de vitamine (de carbone)

MangaDico, sous la direction de Nicolas Finet, Le dictionnaire encyclopédique de la bande dessinée japonaise, aux éditions Fleurus.

Pour fan de Manga ce livre est une bible, même si je n'ai pas trouvé les mangas dont j'ai parlé sur notre p'tit coin (aussi bien bibliothèque que jeunesse) mais peut-être sont-ils plus récents que le dico.
On y trouve titres (et leur description/histoire), auteurs, dessinateurs, lieux (réels bien souvent), ...
Je vais faire l'enquiquineuse, j'aurais bien vu des termes propres aux mangas (je suis certaine qu'il y en a), les personnages, technique (pour le dessin)... mais évidemment, il aurait fallu un plus gros dico... bah, en plusieurs exemplaires, comme tant d'autres livres, pourquoi pas.