Patrick Breuzé

La grande avalanche de Patrick Breuzé

1917. Après avoir séjourné en hôpital suite à une blessure reçue sur le champ de bataille, Adelin revient à la ferme familiale en convalescence.
Le jour où il doit reprendre le train pour retourner au front, Adelin monte dans la montagne. Pris dans une avalanche de pierres, il disparaît.
Tandis que les hommes du village, plus en état de grimper vu leur âge - les jeunes sont tous à la guerre -, organise les recherches, les gendarmes, considérant déjà Adelin comme déserteur, cherchent le fuyard dans les fermes des environs en menaçant ceux qui pourraient lui apporter aide, alors qu'Adelin qui s'en est sorti trouve d'abord refuge dans une grotte puis chez un vieux montagnard... de terribles images le dissuadant de faire savoir qu'il est toujours vivant...

C'est l'histoire de ces jeunes hommes envoyés au combat, de leurs craintes, des choses non-dites, de leurs familles restées au village, dont la vie quotidienne difficile l'est encore plus durant ces sombres heures où l'inquiètude vient encore les vieillir un peu plus avant l'âge.

J'ai emprunté ce livre en pensant à Frison-Roche et à Premier de cordée.
C'est plaisant de voir qu'une lecture que vous avez aimé vous conduit, même des années plus tard, vers un autre livre... un dessin de couverture, un titre, un lieu - la montagne -, de petites choses qui vous rappellent cette autre lecture même si en fin de compte, elle était bien différente.

La lumière des cimes

Louis, qui tient un café, s'est aigri avec le temps, depuis la disparition de son fils unique, Jacquot, chasseur-alpin, dont on n'a pas retrouvé le corps.
Un soir qu'il veut fermer et s'énerve que 4 clients habituels ne décollent pas de leur table, entre un inconnu. Il désire de l'essence, il n'en a plus assez pour faire demi-tour et pas assez pour passer le col. Bien que les clients de passage soient très peu nombreux, chacun d'entre eux qui vient demander du carburant déplait fortement à Louis car s'il y a bien des pompes, il y a longtemps qu'elles ne fonctionnent plus. Voulant fermer, fâché de cette intrusion, il relève la tête et "claque" le nouveau venu, mais en même temps se produit en lui un bouleversement. Ce jeune homme porte une veste similiare à celle que Jacquot portait le jour de sa disparition. Louis en est troublé, et propose à l'inconnu de rester pour la nuit sous prétexte que le temps est à la neige. Le lendemain, il engage le jeune homme, lui offrant en échange de ses bras, gîtes et couverts, jusqu'à ce que le temps revienne au beau. A partir de là, Louis commence à s'interroger, à se faire des idées, à reprendre quelques espoirs. Il avait abandonné l'idée de retrouver son fils, son corps tout au moins, et voilà que cela lui reprend de mettre sur pied une expédition.
L'histoire, très calme en fait, tourne autour de cela, des sentiments de ce père qui ne se remet pas de la disparition de son fils et aimerait savoir ce qui lui est arrivé.

Encore un Terres de France, avec les éditions du Chêne, j'vais me faire un abonnement à ceux-là aussi

Le silence des glaces

C'est l'histoire d'un guide, en 1968, dans un village des Alpes. C'est un homme qui cponnait son métier, qui connait la montagne, ses joies et ses dangers, c'est un homme calme, posé, qui sait ce qu'il fait et ce dont il parle, ses paroles sont sages... mais voilà, il n'est pas du village et quoiqu'il dise, aussi juste que ce soit, il y en a toujours un pour lui rappeler qu'il n'est pas du village et donc qu'il peut toujours se taire. Ainsi, les guides ont instauré quelques règles : chacun son tour on part en course afin que chacun puisse vivre des visiteurs de passages, on ne part pas sans dire où l'on va au cas où il se produirait un accident, et pas par temps de pluie par exemple. Certains se moquent totalement de ses règles, ainsi le jour où Emile part sans rien dire, volant la course d'un autre, et alors qu'il a plu à torrent, et qu'il perd sa cliente... déjà, il s'en fout de sa cliente, tout ce qui le met en colère c'est qu'il a failli se faire mal en tombant et qu'il ne veut pas rembourser la mule qu'il a perdu... Cyprien crit au scandale, il a raison, mais il n'est pas d'ici... encore et toujours.
Alors certains ont l'idée de créer une guilde des guides du villages pour protéger les guides du village ; dans les règles sotn refusés ceux qui ne vivent pas au village et ceux qui ne sont pas du village. Cyprien est écarté, par contre des gens comme Emile sont alors févorisés. Cyprien qui de nouveau au scandale... mais il n'est pas du village, il n'a qu'à se taire...
Mais le jour où on a besoin de lui, d'un coup, on oublie qu'il ne fait pas parti de la guilde, qu'il n'est pas du village... mais Cyprien n'est pas disposé à apporter son aide, surtout pour la personne qu'il faut aller secourir, mais c'est un homme d'honneur, un homme qui aime son prochain, un homme sérieux qui ne peut se résoudre à laisser ce qui en ont besoin sans aide...