Richesses de la langue française.

Pour être franche je n'ai jamais eu entre les mains le " Dictionnaire érotique " de Paul Guiraud recensant 435 expressions désigant le sexe. Voilà qui va rassurer Guardian.
Par contre je consulte souvent " De la puce à l'oreille " de Claude Duneton paticulièrement agréable à lire, débordant d'humour et de références sans être pédant. Claude Duneton vient du peuple et n'a jamais renié ses racines. Cet ouvrage ne se limite pas au sexe par ailleurs.

Je signale deux éditeurs qui ont publié des ouvrages s'efforçant de recenser et d'expliquer les innombrables expressions de la langue française.

Chez Larousse, dans la collection : " Le souffle des mots", je cite
- Les mots du corps de jacques Jouet,
-La symphonie animale de Patricia Vigerie,
-Les grandes allusions de Jean-Claude Bologne.

Chez Belin, dans la collection " Le Français retrouvé" 26 ouvrages en 1993
s'attaquaient à ce sujet et on peut supposer qu'il y en ait davantage 17 ans plus tard. Je cite quelques titres:
-Trésors des expressions françaises,
- Trésors des racines grecques,
- Trésors des racines latines,
- Trésors des racines pataouètes,
- Locutions et proverbes d'autrefois,
- Le français écorché,
- les mots de la cuisine et de la table,
- Les mots du vin et de l'ivresse,
- Les mots des régions de France,
- Les expressions bibliques et mythologiques...

Quand j'étais à l'école primaire j'adorais les leçons de vocabulaire. Je crois qu'on pourrait continuer à l'étudier au collège et au lycée sous une forme sérieuse et agréable à la fois. Il y a des jours où je suis lasse d'entendre des " super, génial, nul, cool, ou sympa " dans les échanges et conversations de la vie quotidienne, à la radio ou à la télévision, alors que la richesse de notre langue est infinie et que nous ne savons même pas en profiter.

Charpentier Hélène a écrit:

Pour être franche je n'ai jamais eu entre les mains le " Dictionnaire érotique " de Paul Guiraud recensant 435 expressions désigant le sexe. Voilà qui va rassurer Guardian.

Hier à Auchan, il y avait une gondole avec pas mal de bouquins pour la saint-valentin ; des couvertures rouges et roses, des guides coquins et cie...

Pour rester dans la grivoiserie, je dirais Hélène, que ce n'est pas le dictionnaire qu'il est important d'avoir entre les mains ...

on l'a échappé belle, il a dit "entre les mains..."

guardiannnnn

je me pose souvent cette question :

quelle est la différence entre épouse et femme ?

quelle est la différence entre bisous et baisers ?

est-ce seulement subjectif ou ????

merci par avance aux érudis!!

Dans " De la puce à l'oreille" Claude Duneton consacre 3 pages et quelques lignes au verbe baiser.
Son ouvrage commence par queqlques expressions relatives à la séduction et la sexualité mais il passe ensuite à d'autres plaisirs de la vie : la table, les jeux, la chasse. Après les plaisirs il étudie les expressions concernant les institutions : armée, commerce et monnaie, marine, Eglise, justice, croyances, et termine par la vie de tous les jours:coutumes,mondanités, modes travail, santé et mystères.
En ce qui concerne les plaisirs de l'amour, il explique et donne les origines, parfois incertaines des expressions suivantes :
- conter fleurette,
- chanter la pomme,
- courir le guilledou,
- courir la prétentaine,
- faire des fredaines,
- avoir la puce à l'oreille,( plus de 6 pages d'explications)
- baiser : faire l'amour
- faire la bête à deux dos,
- faire le con,
- mettre la main au panier, ( panier viendrait de panil, désignant au XVI° le sexe féminin et serait passé à panier par la confusion ce "cas"" ayant le même sens que "panil" avec " cabas" panier en jonc.)
- prendre son pied.

Pour le verbe " baiser " il a toujours eu un sens très cru dès le XV° siècle et jusqu'au XVIII° siècle et les lexicographes pudibonds ( Littré puis Larousse) du XIX° et XX° siècle auraient, dans la confection de leurs dictionnaires, établi des définitions gommant toute allusion à l'acte sexuel. Le sens originel étant de retour,il nous est resté le mot " bise " désignant un baiser sur la joue, qui a donné dans le langage enfantin : bisou .
Tiens ça me rappelle une histoire gentille et je m'en vais au coin gaîté.

Ah j'oubliais : épouse et femme. On est époux ou épouse quand on est passé devant Monsieur le maire et c'est le terme employé par les actes civils ,notariers, la banque, bref tout ce qu'il y a d'officiel.
On peut dire " ma femme" ou " mon homme" sans être obligatoirement marié et pour faire plus élégant on peut dire " compagnon et compagne" encore que des esprits grivois trouvent encore le moyen de plaisanter sur le mot " compagnon", celui avec qui on partage le pain et qui a donné le mot " copain". La forme féminine de mot " copain" prête à confusion.

je trouve qu'elle lève plutôt toute équivoque

merci hélène!!!

pourquoi dit-on un romain et une romainr et pas un copain et une copaine mais un copain et une copine ?
non, non et non je n'ai pas dit "de ch'val"

Je corrige : Monsieur Guiraud se prénomme Pierre et non Paul. Par curiosité je suis allée sur priceminister pour voir si son dictionnaire érotique était en vente; Oui, il l'est mais deux fois plus cher qu'à la fnac.
Pierre Guiraud, linguiste, a beaucoup publié dans la collection " Que sais-je ? " de l'éditeur PUF, Presses universitaires de France. Il y a de quoi s'occuper avec ses diverses publications : L'Ancien Français, Le Moyen Français, L'argot, la syntaxe, la stylistique... S'il avait un site, on pourrait peut-être lui demander s'il sait quelquechose sur les copains et les copines. Oh, et puis non, on ne va pas le déranger pour si peu. On n'a qu'à chercher nous-mêmes après tout.

ça ne vole pas haut, mais il y a des réponses http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20070527061801AAsl7C1

mais rien de probant sur la toile
si ce n'est qu'il s'agit d'une exception (on l'avait deviné)