Béru,collègue de San Antonio dont il est inséparable, vient d'aller aux obsèques de son oncle où il a retrouvé sa cousine Laurentine" aigre comme un flacon de présure avec un nez trop long, des épaules trop étroites, de la moustache et des paupières vipérines; Exactement le genre de personne qui fait sa L.A tous les matins." ( lettre anonyme.) Je résume vite fait la séquence héroï-comique de l'enterrement : on assiste à la chute de cette aimable personne et d'un croque mort dans la fosse, mais heureusement l'un des fossoyeurs se transforme en Maurice Herzog et " saint-bernarde" à tout va.
Les voici chez le notaire qui "déculotte un dossier verdâtre" et fait" la brasse papillon dans un monceau de paperasses". A l'annonce de la coquette somme d'une centaine de millions, Béru s'exclame avec enthousiasme que même partagée en deux la " grosse galette " permet de "s'acheter des sandwiches aux rillettes jusqu'à la fin de ses jours " tandis que "Laurentine se fend d'un imperceptible sourire qui ressemble à une déchirure de sa culotte."
Ils se rendent ensuite au domicile du défunt. Durant le trajet Béru et Laurentine ont des mots. Béru se fâche :" j'aurais pas l'onglée que tu prendrais ma main sur la frite pour m'avoir suspiscionné,espèce d'insolente !T'imagines que tous les gens sont comme toi à écorcher des morpions pour en faire des manteaux." Et il poursuit que l'héritage n'est pas à eux deux mais à l'animal de compagnie du défunt. Pour l'instant ils n'ont que " le jus de fruit, comme a causé le notaire.
Quant au notaire,notons qu'il a dû abréger l'entretien car le lendemain une rude journée l'attend car "il doit aller au banquet des présidents honoraires de banquets."
Voilà, vous avez un aperçu des premières pages.