Le jeune homme et le pot de confiture de groseilles rouges

C'est une scène vécue par un lecteur du "Nouvel Obs".
Il la raconte au courrier des lecteurs.

Une vieille dame est à la caisse d'une grande surface, où la caissière est occupée à pointer ses achats. Derrière elle, un "sale gamin" de 9 ou 10 ans pousse le chariot de sa mère dans les pieds de la vieille dame...
Une fois, deux fois, trois fois... La vieille dame se retourne et demande au gamin d'arrêter. Le gosse continue volontairement, une fois, deux fois, trois fois...
La vieille dame s'en prend alors à la mère: " Vous ne pouvez pas lui demander d'arrêter, Madame, s'il vous plaît? Votre fils me fait très mal !"
Non! dit la mère, ma méthode d'éducation consiste à le laisser faire tout ce qu'il veut, sans interdit, pour qu'il prenne conscience tout seul du tort qu'il fait aux autres. C'est plus efficace.

Derrière la mère et son fils, un jeune homme de dix-neuf ans attend son tour avec quelques courses à la main, dont un pot de confiture de groseilles rouges. Il dévisse calmement le pot de confiture et le déverse sur la tête de la mère du sale gosse.
La mère se retourne furieuse!
Le jeune homme la regarde en riant : "Voilà, dit-il, moi, j'ai été élevé comme votre fils, je me comporte donc comme je veux! "
La vieille dame, à l'avant, se retourne et dit à la caissière : " Le pot de confiture c'est pour moi"...

Bien fait !

La permissivité et le laxisme sont les pires choses qu'on puisse infliger à un enfant, en dehors des mauvais traitements évidemment.

Tout ça pour une phrase de Dolto, mal interprétée

Citation :

Postérité et critiques
Pour Didier Pleux, docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien et auteur de De l'enfant roi à l'enfant tyran, il serait bon maintenant de refermer la « parenthèse » Dolto : certaines de ces idées de l'époque ne sont plus applicables et ne représentent plus la réalité de la société actuelle. Aujourd'hui l'enfant n'est plus tant en danger d'être blessé par l'autoritarisme de ses parents, d'une société, que d'être affaibli par la permissivité et une « civilisation du plaisir » dans laquelle on ne saurait lui imposer de limites dès son plus jeune âge.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Dolto

En fait, Françoise Dolto n'a jamsi encouragé le laxisme dans l'éducation, mais prêchait pour la valorisation et le respect de l'enfant en tant qu'individu.

C'est presque un sujet sérieux, ça en ferait même un bon...

Bien sûr que c'est un sujet sérieux. Il s'agit de construire une société où les êtres humains soient responsables et respectueux les uns des autres. Il y a donc des valeurs à respecter et des limites à ne pas dépasser, donc des repères pour se diriger.

Françoise Dolto disait aussi que tout ce que nous faisons, en tant que parents ou adultes au quotidien ou dans certaines situations a une importance beaucoup plus importante que nous ne le pensons pour nos enfants.

Malheureusement, les exemples mis en valeur par tout ce qui nous entoure sont des contre- exemples : force, violences, escroqueries, barbarie sont à la une des infos.Le sordide fait vendre.

Pas plus tard que ce matin, le gros titre de mon quotidien, édition d'Epernay, annonce en lettres énormes la vengeance d'une lycéenne qui a fait venir une amie de Paris pour l'aider à punir la directrice-adjointe de son lycée. Cette dernière , le nez tailladé et pendant a été transporté à l'hôpital de la ville puis à celui de Reims pour chirurgie réparatrice.
A côté de ce genre d'info en première page et en lettres énormes, des gamines ou des gamins méritant qui se dépassent pour obtenir un prix ou mener à bien un projet utile ne sont mentionnés que si une personne influente pousse un coup de gueule. Je sais de quoi je parle et je suis en pétard de puis ce matin.

Oui, mais ma remarque venait du fait que tu ais mis ton premier message en "humour"...

Je m'attendais à ta remarque MA. L'humour est une chose sérieuse. Je ne sais plus qui l'a dit,

C'est la volonté de prendre du recul afin de voir et comprendre les choses autrement. C'est prendre conscience de notre aveuglement, de nos certitudes bornées, de nos illusions et de nos certitudes lénifiantes. Nous sommes enfermés dans tout cela et l'humour nous en délivre en nous apportant une bouffée d'air frais. L'humour fait tomber les masques et nous aide à voir les autres afin d'accepter nos faiblesses et nos travers avec le sourire car, comme tu le précises, l'humour ne doit pas être méchant. La limite entre humour, ironie et persiflage n'est toujours bien comprise comme l'illustre actuellement la polémique entre Eva Joly et le journaliste Patrick Besson dans l'hebdomadaire LE POINT.

Ce jeune homme avec son pot de confitures fait comprendre à cette femme que sa théorie sur l'éducation de son gamin risque de lui coûter cher et il lui en donne un avant-goût.

L'ami Yves a beaucoup d'humour et mon mari également. L'auto dérision les aide à dédramatiser leur handicap et à s'en accommoder. C'est bien pour cela que leur compagnie est si agréable. Mon père, malgré son air sévère aimait plaisanter. Ma fille malgré son air rêveur et angélique surprend par ses réparties. Les petits fils comprennent déjà certaines allusions. Ma belle sœur marocaine découvre les jeux de mots de notre langue et s'en régale.
Un bon prof doit avoir de l'humour pour capter l'attention en veillant à ne jamais blesser et encore moins humilier. Ce n'est pas si facile... C'est comme le sel, il faut savoir doser.

Et le poivre donc !

Bien sûr, l'humour c'est le piment dans la grisaille du quotidien ...