Mohand le Harki
Guardian va dire "encore !". Bein, euh, oui... c'est le bibliothécaire de ma ville, à un moment donné, il me filait tous les livres sur Alexandre le grand qui passait entre ses mains, maintenant, il m'offre une cure d'Algérie.
Hadjila Kemoum est elle-même fille de Harki, mais dans son livre, elle ne présente pas que ce côté-là ou disons cette opinion là comme ce peu souvent être le cas.
C'est un roman, et si on le prend juste comme cela, je dirais que je suis vite entrée dans l'histoire et que je vais vite à le lire, je suis bien dedans.
Pour l'histoire : C'est en 2001. Mohand enterre sa femme. Il est seul et pense que ses enfants ne vont même pas venir pour faire un dernière aurevoir à leur mère. Mais si, les enfants arrivent, à la dernière minute, ils ne font que passer, très rapidement, ils ont autre chose à faire, et puis surtout, ils ont rompu les ponts avec leur père depuis des années alors ils préfèrent ne pas rester trop longtemps avec lui. Enfants, à l'école, les autres leurs ont fait bien comprendre qu'ils n'étaient pas d'ici et pas les bienvenus, alors ils n'arrivent pas à comprendre l'attachement de leur père à la France. Lui même parfois doute, mais ce n'est que passager et il revient vite sur sa certitude d'avoir fait le bon choix. Ce choix, il l'a fait alors qu'il venait de se marier, il était berger à l'époque. Il a choisi son camp lorsque les habitants de son village, sa famille, ont été massacrés en représailles par le FLN. Les habitants n'avaient pas voulu rejoindre le FLN, ils n'avaient pas non plus choisis la France, ils voulaient juste faire leur vie de paysan, sans s'occuper d'un conflit qu'ils considéraient ne pas être le leur. Mohand avait alors rejoint l'armée française.
Il y a aussi Philippe Janard, ex-ministre, qui a décidé d'écrire ses mémoires. Les accords d'Evian, c'est lui, et alors que le conflit algérien a fait un retour médiathique, il lui a été signifié qu'il allait devoir rendre des comptes. Janard veut faire comprendre ce qui s'est vraiment passé, quel était l'état d'esprit et l'ambiance à l'époque, et qu'au dessus de lui, il y avait de Gaulle qui tirait les ficelles et menait les choses comme il le voulait sans se péoccuper de l'opinion des autres, y compris de ceux qui avaient voté pour lui.
_________________
Il y a tant à lire qu'une vie ne me suffira pas...
Il y a tant de livres, que j'ai pas assez de place pour tout avoir sniff