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  La classe ininterrompue.

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5 participants
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Charpentier Hélène




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MessageSujet: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeVen 2 Aoû - 7:44

Cet ouvrage rassemble les Cahiers de la famille Sandre enseignants, 1760-1960, présentés par Mona Ozouf. Ils sont complétés par le témoignage d'une descendante âgée d'environ 80 ans en 1960, ayant exercé avant la guerre 14-18, et répondant à une enquête de Jacques Ouzouf sur les instituteurs. Trois hommes appartenant à une famille où la prêtrise va de soi, renoncent à cette voie et deviennent  instituteurs essentiellement de la Toussaint à fin avril et exercent une autre activité pour compléter les revenus. Au fil des bouleversements de l'Histoire et de l'évolution des idées Mona Ozouf perçoit le fil conducteur des différents témoignages.
" Car c'est un métier que l'on ne peut faire sans y croire, et qu'est-ce que croire, ici ? C'est, dans une incoercible surestimation intellectualiste, penser que l'acte d'enseigner et la capacité d'apprendre changent la vie de façon décisive. Aucun de ces hommes ne peut admettre que l'éducation populaire développe des besoins factices. Ce serait renier leur métier, se renier eux-mêmes. Et voilà pourquoi la république d'abord honnie devient, parce qu'elle a lié son existence à cette éducation publique, une figure tolérée, acceptée, tutélaire enfin."
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Charpentier Hélène




Féminin
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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeMar 27 Aoû - 18:54

Voici une rapide présentation de l'ouvrage de Mona Ouzouf et de la famille Sandre.

La famille Sandre.

L’historienne Mona Ouzouf, retrace l’histoire de cette famille d’après quatre cahiers  conservés dans la famille jusqu’à nos jours depuis le XVIII° siècle, dans l’ouvrage   La classe ininterrompue.Cahiers de la famille Sandre, enseignants. 1780-1960. Hachette littérature, 1979, 437 pages.

Du Directoire à la V° République, ces cahiers présentent quatre récits rédigés par quatre personnes unies par la filiation et le métier : celui d’instituteur et d’institutrice  et le plus souvent en milieu rural.

Bertrand Sandre, né en1772, rédige en 1798 Histoire de ma vie. Le récit est à la troisième personne. Issu d’une famille de négociants dans la région de Briançon, plutôt aisée et soucieuse de donner une instruction à ses enfants en les envoyant au couvent ou au séminaire. Bertrand se destine à la prêtrise comme l’ont déjà fait plusieurs membres de sa famille et poursuit des études lui permettant de suivre cette voie. La Révolution de 1789 suivie de la Constitution civile du clergé le décide à renoncer à ce projet car il refuse de prêter serment. La suite des événements le conduit à s’expatrier à Gênes où il devient quincailler. Il revient néanmoins régulièrement en France à Chantemerle dans les hautes Alpes, où son épouse dirige avec ses domestiques une importante exploitation tout en étant attentive à l’éducation de leurs 14 enfants. Les malheurs de son commerce le contraignent à revenir en France et il songe à ouvrir une école. Il a été un temps précepteur chez un riche marchand de draps à sa sortie du séminaire. Les notables de Chantemerle lui envoient volontiers leurs enfants essentiellement durant l’hiver. Néanmoins, Bertrand, qui a pleuré la mort de Louis XVI, met fin à l’expérience, le jour où un fils de menuisier monte sur la table en criant : «  Vive la République ! »

Baptiste Sandre, son fils, né en 1824, apprend le latin et le service de la messe auprès de son oncle, curé à la cathédrale de Gap. Quelques années plus tard, contraint, par des pères maristes, de redoubler sa rhétorique  au motif de couplets imprudemment exaltés dans un hymne à l’ange gardien, il est dégoûté d’un coup de la prêtrise et décide d’être instituteur public. Il exerce comme instituteur public indépendant dans plusieurs communes de Saône et Loire dans des classes aux effectifs particulièrement chargé allant jusqu’à 90 garçons à Iguerande ou Gilly sur Loire. Chantre à l’église, il compose des hymnes religieux ce qui ne plait pas toujours à la municipalité en place. Il se rend compte que ses études au séminaire ne lui ont pas tout appris. Il peut enseigner à lire et à écrire mais il ne maîtrise pas les quatre opérations. Comme aucun de ses supérieurs ne peut lui transmettre les secrets de la division, il devient son propre instituteur et se met à la tâche pour maîtriser cette opération et l’enseigner. Il s’oppose au Préfet qui limite le nombre maximum d’enfants bénéficiant de la gratuité de l’enseignement primaire et s’il apprend qu’une famille n’envoie pas tous ses enfants à l’école parce que tous ne bénéficient pas de la gratuité, il n’hésite pas un instant à les accueillir pour les instruire. Il met au point un Livret d’écolier permettant de suivre les progrès de l’élève et ouvre un cours d’adultes. En 1861, il participe au Concours entre les instituteurs sur les besoins de l’Instruction primaire dans une commune rurale du point de vue de l’école, et rédige un important mémoire sur le sujet. En 1880, il est mis d’autorité à la retraite par le Préfet de la République pour avoir reçu dans son école la visite d’un curé accompagné d’n père jésuite. Il obtient la gérance d’un magasin d’objets pieux à Paray- le- Monial dont les pères jésuites seront expulsés. L’un de ses fils est ordonné prêtre en 1889.

Sa vie privée est marquée par la mort de 5 de ses enfants et l’une de ses filles demeure invalide à la suite d’une maladie.  Très attaché à sa famille, il est particulièrement affecté par ces épreuves. Son récit, entrepris à la fin de sa vie est rédigé à la première personne.

La commune de Mussy sous Dun où il a exercé de 1864 à 1867  lui rend hommage sur le site non officiel de la commune.

Joseph Sandre, son fils, né en 1850, reçoit une éducation religieuse à laquelle il restera fidèle jusqu’à sa mort. Il entre à l’Ecole Normale de Mâcon en 1867. Il a effectué à pied les 80 km allant de Mussy sous Dun à Mâcon en compagnie de son père qui l’a préparé, lui et un ami, aux épreuves du concours. Pour constituer son trousseau il a dû travailler environ 3 mois comme canut pour le compte d’une importante soierie lyonnaise. Il ressent douloureusement le choc de la guerre de 1870 et prend ses distances avec son père Baptiste auquel il reste néanmoins très attaché. Il se marie en 1871 et tient une comptabilité très serrée. En 1877, avec deux enfants à charge, ses revenus se limitent à son salaire, 800 francs ; le chant à l’église, 100 francs ; le secrétariat de mairie, 60 francs, et divers travaux, 20 francs. Comme il doit rembourser 175 francs d’emprunt, il reste 1,10 franc par personne et par jour. Le couple aura 7 enfants et élèvera la fille de l’un de leur fils veuf à deux reprises. Au cours de sa carrière, Joseph exerce dans plusieurs localités. A Bragny et Saint-Vincent, dépendant du canton de Palinges en Saône et Loire, il n’y a qu’une seule école pour les deux communes qui ont chacune leur maire et leur presbytère. Il a donc 75 élèves garçons dans sa classe et sa collègue institutrice environ autant. Il les divise en 4 niveaux et s’organise au mieux. Il manque des tables et fait appel à la charité publique pour s’en procurer.                                                                              
En 1889, il est déplacé à Ormes car il a déplu dans la localité précédente, à la femme du sénateur. Il est mal accueilli par le maire, hostile à la religion et est l’objet de plaintes venant d’habitants n’ayant pas d’élèves à son école. Ses compétences et ses résultats lui permettent de s’intégrer mais, victime d’une cabale dont il démasque les instigateurs, il choisit de terminer sa carrière à Vérizet où il restera dix ans et déploiera une activité débordante jusqu’à sa retraite. Se sentant épuisé à la fin de l’année 1905, il sollicite sa retraite.

Au centre de la vie communale, Joseph, curieux de tout et avide de connaissances dans de nombreux domaines, reste néanmoins le dernier des personnages dans la hiérarchie des notables et fréquente plutôt les humbles. Il définit ainsi son choix de vie   «…entièrement à ma tâche et me tenant éloigné des discussions politiques, des rivalités locales et de tous les « potins » de village où l’on ne peut que se brûler les ailes. »  Catholique fervent, il demande à être enterré avec le crucifix qui a été enlevé de sa classe. Néanmoins, confiant dans le progrès en marche le trésor qu’il a toujours conservé précieusement n’est pas une médaille pieuse mais un autographe de Pasteur. Ses mémoires, rédigés à la première personne offrent un témoignage remarquable de la société rurale de son temps et de son évolution.

Marie Sandre,fille aînée de Joseph demeurée célibataire pour se consacrer totalement à son métier, répond en 1961 à une enquête menée par jacques Ozouf aux instituteurs retraités de la III° République. Elle a 80 ans. Formée l’École Normale d’Institutrices de Mâcon, elle obtient son premier poste en 1900 et achève sa carrière comme directrice d’une école à 15 classes au Creusot.

Son neveu Yves Sandre, né en 1913, agrégé de Lettres, a conservé les cahiers de Bertrand, Baptiste et Joseph. Il a enseigné en lycée jusqu’en 1965 et plus particulièrement à Vitry le François de 1936 à 1957, puis est devenu maître de conférences jusqu’en 1975. Il est l’auteur de plusieurs recueils de poésie, de romans pour la jeunesse et a romancé l’histoire de ses ancêtres dans deux ouvrages : Marchands de participes et  Marie des autres publiés aux éditions du Seuil.

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Joseph fait le bilan de ses dix dernières années d’exercice à Vérizet.

«  J’ai exercé mes fonctions pendant 10 ans à Vérizet et ces 10 années comptent assurément parmi les plus laborieuses de ma longue carrière.                                        
L’on conçoit quels labeurs je devais m’imposer : à l’amicale, c’était le souci de la bonne marche de la société, les réunions, les conférences populaires avec projections lumineuses, l’organisation de nos fêtes, les répétitions des chants et des saynètes ; à la société des secours mutuels j’avais les assemblées générales, les allocutions du président, les comptes rendus moraux et financiers du trésorier, les toasts de M. Large, ses discours aux funérailles des sociétaires, les comptes rendus des séances, l’établissement deux fois par an du compte des recettes et des dépenses, les statistiques annuelles, la recette des cotisations quand Charles Janaud était empêché ; aux pompiers, à la mutuelle- bétail, je donnais souvent un coup de main pour les diverses écritures ; le syndicat des digues, le bureau de bienfaisance me prenaient encore un certain temps ; à la mairie , la besogne était écrasante : il y avait toujours quelque projet en l’air, de volumineux dossiers à préparer pour l’achèvement de la maison d’école des filles, dont les travaux chevauchèrent sur trois exercices, la construction des lavoirs et d’abreuvoirs publics, l’établissement ou la rectification des chemins,, tout cela en surplus de la besogne courante ; puis des arpentages ; divers travaux pour les particuliers (…) ; la monographie de Vérizet –Fleurville en quatre volumes, ; divers travaux pour l’académie et pour M. de Quercize ; une correspondance personnelle très chargée…que sais-je encore ? Ma vie à Vérizet , je l’ai dit souvent, était un véritable tourbillon.(…) Mais, comme je l’ai souvent dit aussi, je me délassais d’un travail par un autre travail ; et tout au moins y avait-il quelque variété dans mon surmenage. Tout cela d’ailleurs ne m’empêchait nullement de cultiver mes fleurs et mes légumes et d’avoir le jardin le mieux tenu du pays ; ni non plus de me donner tout entier à mon école et de faire mes cours aux adultes trois mois de l’année. »


Dernière édition par Charpentier Hélène le Lun 21 Avr - 7:45, édité 4 fois
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Marie-Ange
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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeMer 28 Aoû - 7:13

J'aime bien quand tu dis rapide ! Et quand c'est long ?
Petite clin d'œil, n'est-ce pas, c'est pas méchant et c'est pas une moquerie... je devance Guardian plutôt. Mais je fais pareil, on le sait.
Je vais lire tout à l'heure, là je passe rapidement.

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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeMer 28 Aoû - 11:00

j'avais eu le tact de ne rien dire Razz

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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeMer 28 Aoû - 14:11

Guardian a écrit:
j'avais eu le tact de ne rien dire Razz
Pour une fois que tu la fermes toi...lol! 
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Guardian

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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeMer 28 Aoû - 16:05

Ce qui ne risque pas de t'arriver à toi Razz

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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeMer 28 Aoû - 16:16

Exact. Je suis un nain "haut débit" !
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Charpentier Hélène




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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeVen 30 Aoû - 12:23

Comme je viens de rentrer, je consulte mes messages et je viens de relire ma présentation et j'ai dû taper un peu vite car je viens de rectifier quelques bavures de frappe. Autrefois, avec la plume et l'encre, on faisait des pâtés ou des ratures. Aujourd'hui avec les touches du clavier ce sont des bavures...
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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeVen 30 Aoû - 13:17

Tu baves donc, Hélène ?lol! 
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Charpentier Hélène




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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeVen 30 Aoû - 14:48

Cela m'arrive quand la confiture dégouline... J'ai connu un inspecteur primaire qui employait le mot "scories " pour désigner toutes les erreurs de frappe à corriger.
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grumpythedwarf

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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeVen 30 Aoû - 15:14

Oui, mais avant, il fallait du typex pour corriger (aux temps préhistoriques que j'ai connus).

Scories est expressif.
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Tonax

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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitimeVen 30 Aoû - 23:55

Ou du blanco qui est expressif aussi ( mais que je n'ai jamais utilisé ) mais avant le blanco il y avait la gomme, le côté bleu pour effacer de l'écriture de stylo à bille, c'était pas mal.
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MessageSujet: Re: La classe ininterrompue.    La classe ininterrompue. Icon_minitime

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