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 Axel Munthe : Le livre de San Michele.

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Charpentier Hélène




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MessageSujet: Axel Munthe : Le livre de San Michele.   Axel Munthe  : Le livre de San Michele. Icon_minitimeDim 26 Oct - 12:40

Le livre de San Michele. Axel Munthe (1857-1949)

Axel Munthe est né en Suède où il a grandi puis a effectué des études de médecine à Paris où il ouvrit un cabinet médical avenue de Villiers avant d’apporter son aide à une épidémie de choléra en 1884 à Naples. A l’âge de 17 ans, lors d’une visite de l’île de Capri, il découvre une chapelle en ruine au village d’Anacapri appartenant à un habitant du voisinage, chapelle qui avait été construite sur l’une des villas de l’empereur romain Tibère. Il rêve alors d’acheter cette chapelle où il vivra de nombreuses années et il ouvrira un cabinet médical à Rome pour en payer les travaux.

Le titre de l’ouvrage, publié en 1929, traduit en plusieurs langues et régulièrement réédité, et comportant 32 chapitres développés sur environ 368 pages désigne donc cette chapelle dédiée à Saint Michel.

Ce livre se présente comme une succession de courts récits. L’auteur y relate les différentes étapes de sa carrière en divers lieux  comme Paris, Naples, Capri ou la Laponie. Des salons mondains parisiens aux classes sociales les plus modestes, à la campagne comme à la ville, il observe avec une ironie mordante les malades imaginaires nantis et désœuvrés mais s’efforce également d’apaiser avec compétence et générosité les réelles souffrances des plus démunis.
                                                                                                               Certains personnages comme Madame Requin, Mamsell Agatha ou le vicomte Maurice sont particulièrement antipathiques pour ne pas dire effrayants, et décrits avec une précision touchant à la rigueur scientifique mais où l’humour ne perd jamais ses droits. Les  célébrités du temps comme Pasteur, Charcot ou Henry James apparaissent également au fil des souvenirs et les animaux dont Axel Munthe est un ardent défenseur tiennent une place importante dans l’évocation des souvenirs.                                               On assiste même à des discussions avec des animaux et divers êtres surnaturels. Par exemple le premier chapitre met en scène un dialogue avec le fantôme de l’empereur Tibère et le dernier est celui de l’entrée du narrateur dans le monde de l’au-delà où il rencontre l’Ange de la Mort et Saint-Pierre auquel il présente ses lettres de créances « maigres références de ma vie sur laTerre. » Le séjour en Laponie est celui des légendes locales et de l’apparition d’un gnome âgé de six cents ans rappelant à l’auteur les souvenirs de sa petite enfance dont l’étrange nourrice lui transmit vraisemblablement son aptitude à dialoguer avec les animaux. On songe ici au personnage de la romancière suédoise Selma Lagerlof : Nils Holgersson. Le chapitre XXVIII, intitulé Le sanctuaire des oiseaux est d’ailleurs le récit du patient combat de l’auteur destiné à sauver l’île où ils vivent en paix.
La narration des souvenirs n’obéit pas à une chronologie linéaire. Elle est cependant guidée par le fil conducteur suggéré par le titre et par une invitation à méditer sur le sens de toute vie sur terre.

Quand j'étais enfant, puis adolescente des années 60, une voisine de mes parents, postière retraitée, traversait la rue de temps à autre pour rencontrer mes parents et leur parler de ses lectures. En ce temps là,  on comptait les télévisions du village sur les doigts d'une seule main. Je me disais parfois que je devais découvrir ce livre et je ne suis pas déçue.


Dernière édition par Charpentier Hélène le Jeu 30 Oct - 15:27, édité 1 fois
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Charpentier Hélène




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MessageSujet: Re: Axel Munthe : Le livre de San Michele.   Axel Munthe  : Le livre de San Michele. Icon_minitimeJeu 30 Oct - 15:25

Voici quelques extraits du Livre de San Michele

Voici un passage du chapitre VII intitulé Laponie. Le narrateur assoupi voit surgir un gnome qui lui parle de son enfance, de ses parents,de ses frères et sœurs et en particulier de son étrange nourrice qui lui appris à vivre avec les animaux : " Elle t'amenait toutes sortes d'animaux pour que tu joues avec, des chauves souris, des hérissons, des écureuils, des rats, des serpents, des chouettes et des corbeaux. Je l'ai vue une fois de mes propres yeux, couper la gorge d'un corbeau et verser quelques gouttes de son sang dans ton lait.(...) La plupart de tes ennuis venaient de tes bêtes. ta chambre était pleine de toutes sortes d’animaux, tu couchais avec eux dans ton lit. Ne te rappelles-tu pas avoir été rossé impitoyablement pour avoir couvé des œufs ? Tous les œufs d'oiseaux que tu pouvais dénicher, tu tâchais de les faire éclore dans ton lit. (...) Ne te rappelles-tu pas le soir que tes parents rentrèrent tard d'une soirée et trouvèrent ta sœur en chemise de nuit , assise sur la table, sous un parapluie, hurlant de terreur ? Toutes le bêtes s'étaient échappées de ta chambre, une chauve-souris avait ses griffes dans les cheveux de ta soeur, tous tes serpents, tes crapauds, tes rats, grouillaient par terre et dans ton lit ils trouvèrent une nichée de souris ? Ton père te donna une formidable raclée. Tu te jetas sur lui et mordis ton propre père à la main."

Dans le chapitre XXI, intitulé La régate, Axel Munthe brosse avec émotion et respect le portrait d'un homme exemplaire, humble fossoyeur, Pacciale.
" Il avait été oublié de tous. mais il ne le sera jamais de moi. je me le rappellerai toujours comme le plus honnête homme, le plus droit, le plus ingénu que j'aie jamais rencontré en aucun pays, dans aucune position sociale; doux comme un enfant. Ses propres enfants m'avaient dit que jamais ils ne lui avaient entendu dire un mot rude ou méchant à leur mère ou à eux-mêmes. Il était bon pour les animaux, il avait l'habitude de descendre de de pleines poches de miettes de pain pour nourrir des oiseaux de sa vigne, il était le seul homme de l'île qui n'eût jamais piégé un oiseau ou rossé un âne. Un vieux serviteur dévoué abolit le nom de maître, il était devenu mon ami, l'honneur était pour moi, il était bien meilleur que moi. Bien qu'il appartînt à un autre monde qui m'était presque inconnu, nous nous comprenions parfaitement. Durant les longs jours et les longues nuits où nous fûmes seuls sur la mer, il m'apprit bien des choses que je n'avais point lues dans les livres ni entendues sur les lèvres d'autres hommes. C'était un taciturne. La mer lui avait depuis longtemps enseigné son silence. "
Enfin les dernières pages  de l'épilogue Dans la vieille tour, expriment le doute d'un chrétien marqué par le cataclysme de la première guerre mondiale. Le livre de San Michele a été publié en 1929. Arrivé au Paradis narrateur écoute un vieil archange  évoquant les efforts de Dieu pour rendre les hommes meilleurs après le déluge d'où devait émerger un monde meilleur : " Dieu continuait à regarder avec une patience infinie, se refusant à frapper, désireux jusqu'au bout de pardonner. Il fit même descendre son propre Fils dans ce monde pervers, pour enseigner aux hommes la douceur de l'amour, et pour prier pour eux. Tu sais ce qu'ils lui firent. Bientôt, je tant un défi au ciel, ils ne tardèrent pas à embraser le monde entier de flammes de l'Enfer. Avec une astuce satanique ils forgèrent des armes nouvelles pour s'assassiner les uns les autres. Ils dressèrent la mort à fondre sur leurs demeures du ciel même, ils empoisonnèrent l'air qui fait vivre, avec les vapeurs de l'Enfer. Le grondement du tonnerre de leurs batailles secoua toute la terre. "
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