Hier soir nous avons regardé Muriel Robin interprétant Jacqueline Sauvage et je redoutais une succession de scènes violentes.
Certes, ces scènes sont présentes, mais dans le cadre de retours en arrière du film qui suit la chronologie du procès.
Muriel Robin tient la route dans ce rôle très dur.
Le film évoque la vie en prison, l'ampleur de la médiatisation par le biais des réseaux sociaux en particulier, la nécessité de verbaliser et de mettre la souffrance par écrit ( comme l'a fait mon premier frère avec ses agendas) pour sortir de l'emprise du manipulateur pervers.
Cette histoire présente de nombreux points communs avec celle de ma nièce qui a été battue durant plus de 20 ans et est parvenue à y mettre un terme en demandant l'hospitalité à mon second frère 3 mois après le décès du premier. L'histoire de ma nièce est différente sur deux points : son compagnon ne travaillait pas et elle était seule à faire bouillir la marmite et comme il avait déjà un casier judiciaire et plusieurs P.V pour conduite en état d'ivresse il est parti en prison et vivrait aujourd'hui dans un foyer.
Le documentaire qui a suivi donne la parole aussi bien à Jacqueline Sauvage qu'à ses filles, ses voisins, ses avocates, deux femme députées et ou François Hollande qui prend la peine d'étudier le dossier avant de prendre sa décision en obéissant à une réelle empathie plutôt qu'à une obéissance à une loi qui elle s'appuie à la lettre sur la logique judiciaire.