Jeux : tout sur les 24 heures du Mans

Jeux de devinettes :

En quelle année Ferrari a gagné pour la dernière fois au Mans ?
Fournissez la photo de la voiture gagnante ....

euh les jeux c'est dans le fil "billard"... tu t'es gourru Ouistiti ! pas grave va !


[Édité par la modération : on va vous déplacer ça chère Madame]

1965
Ferrari 275 LM portant le numéro 21.

Un point à Sopalin qu'on applaudit bien fort !!!
Je vais corser les questions !!!!

Un truc corsée tu dis ? Un truc du genre : trouvez une photo de la voiture que conduisait Steve McQueen dans le film où il joue un courreur automobile (avec Steve McQueen à côté), ça ça serait dans mes cordes et je suis certaine que d'autres vont y arriver aussi !
Vous vous y essayez ? Après Ouistiti nous donnera un truc corsé à sa manière

Est-ce que c'est ça ?
Le Mans, film de 1971. La voiture est une Porsche 917.
(Je n'y connais rien mais je fais des efforts...)

T'inquiètes pas, mon puit de science en matiére de voitures de courses touche le fond avec ça... j'connais rien d'autre même pas la marque de la voiture du film . Je ne connaissais que le film avec Steve MacQueen

Bien bien les comiques !
Passons aux chiffres ...
Alors :
- record de distance ?
- record de vitesse moyenne en 24 h ?
- record de vitesse au tour ?
- record de vitesse de pointe ?

Au travail ! (préciser année , voiture et option : pilotes)

Eh, doucement !
Steve McQueen n'était pas un pilote d'opérette. Il est né à Indianapolis et c'était un casse-cou.
On peut rendre le devoir après les vacances ?

Je suppose que tu parles uniquement des voitures ?
Ancien et nouveau circuits confondus ?

Le record absolu de l'épreuve (en terme de distance parcourue) fut réalisé au cours de l'édition 1971 par Helmut Marko et Gijs van Lennep, avec 5335.313 km (soit 222,304 km/h de moyenne) sur une Porsche 917

Pour le meilleur tour : en course aux essais ? ancien ou nouveau circuit ?
records des 24 Heures (sur le tracé utilisé de 1990 à 1996) :
moyenne générale : 213,358 km/h (Bouchut-Helary-Brabham 1993)
du tour : 235,986 km/h (E. Irvine 1993)
aux essais : 243,329 km/h (P. Alliot 1992)

sur le tracé utilisé depuis 1997 (13,605 km, écrêtement de la bosse des Hunaudières en hiver 2000-2001)
moyenne générale : 208,666 km/h (Biela-Kristensen-Pirro 2000)
du tour : 227,771 km/h (U. Katayama 1999)
aux essais : 233,306 km/h (M. Brundle 1999)

Michael Schumacher a participé à une reprise au Mans, lors de l'édition 1991, peu de temps avant le début de sa carrière en F1. Il signa à cette occasion une prestation très convaincante : 5ème sur Sauber-Mercedes (avec Karl Wendlinger et Fritz Kreutzpointer), et détenteur personnel du meilleur tour en course sur le circuit de l'époque.

Roger Dorchy réalise la vitesse record de 405 km/h en course sur la ligne droite des Hunaudières en 1988 avec une W.M Peugeot.

Sopalin a écrit:

Steve McQueen n'était pas un pilote d'opérette.

Il suffit de regarder Bullit pour s'en rendre compte

Alors là Guardian ... je dis plus rien ... je vais même me coucher .... bonne nuit à tous ...

Ah, une petite question avant quand même : quelle célèbre voiture "Grand tourisme" a participé aux essais de l'édition 1972 sans être qualifiée ??

Guardian a écrit:

Sopalin a écrit:

Steve McQueen n'était pas un pilote d'opérette.

Il suffit de regarder Bullit pour s'en rendre compte

Et il faisait lui-même les cascades, ce qui rendaient fous les producteurs et les assurances !!!

Ouisititi a écrit:

Alors là Guardian ... je dis plus rien ... je vais même me coucher .... bonne nuit à tous ...

C'est pas bien compliqué, tout est sur le site des 24H et sur Wikipedia

Ouisititi a écrit:

Ah, une petite question avant quand même : quelle célèbre voiture "Grand tourisme" a participé aux essais de l'édition 1972 sans être qualifiée ??

La Citroen SM N°55 équipée d'un moteur V6 Maserati de 2991 cm3, présentée par AGACI et pilotée par Verrier, Foucault termine à 5'11"2du meilleur temps pour une moyenne de 157,789 km/h.

J'ai bon chef ?

Oui Wikipédia bravo !!!

Voici quelques illustrations à l'appui :







Celle- là, je ne la compte pas dans ma collection ... (fort rare semble t'il !)
Fascinant n'est ce pas de voir une voiture de ville (ou presque !) sur un circuit comme celui des 24 h !!!

Pour vous récompenser je vais vous raconter une petite histoire ....

Pescarolo : 16 avril 1969
Le 16 avril 1969, lors d’une séance d’essais, la Matra 640 de Pescarolo s’envolait à près de 250 Km/h sur la ligne droite des Hunaudières et venait se fracasser sur les arbres bordant le circuit.

Témoignage d’époque :
« Normalement animée à cette heure de la matinée, la nationale 138 qui mène à Tours est calme. Des camionnettes de gendarmerie en barrent l’accès entre le lieu-dit Le Tertre-Rouge et le virage de Mulsanne, quelque 4 km plus loin, transformant pour quelques heures cette voie paisible en ce qui devient la Ligne droite des Hunaudières lors des 24 heures du Mans.

Le 16 avril 1969 est une belle journée.
Des gosses ont profité de ce mercredi pour faufiler leurs vélos à côté d’un transporteur bleu marqué EQUIPE MATRA ELF. Le journal Ouest-France a annoncé que des essais privés auraient lieu sur la route exceptionnellement fermée par arrêté préfectoral. Les mômes n’ont d’yeux que pour cette espèce de grand échalas, déjà chauve malgré ses 27 ans, qui joue avec son casque vert en attendant que la voiture de course qu’ils sont venus voir tourner soit prête.
Une auto anti-conventionnelle, la Matra 640, avec son profilage inhabituel pour l’époque, symbolisé par ses deux dérives arrière. Elle a été dessinée par un aérodynamicien, Robert Choulet, en vue d’une exploitation optimale sur le circuit du Mans, terriblement demandeur au plan de la pénétration dans l’air.
L’auto est quasiment vierge, sinon un galop d’essai sur l’aérodrome de Marigny




10 h 30. Les gars en tenue bleu de France avec un coq rouge brodé dessus font un signe à un homme en imperméable qui grille clope sur clope, Georges Martin, le directeur du service compétition de Matra. Il s’avance vers le grand type chauve, Henri Pescarolo, qu’a rejoint son collègue Johnny Servoz Gavin. Les deux hommes plaisantent à propos de celui d’entre eux qui assurera le premier essai.
C’est Henri qui s’y colle. Martin lui demande de ne pas trop tirer lors de ce premier contact. Henri est l’homme qui monte chez Matra. L’exploit signé à l’automne dernier sur cette piste, à l’occasion des 24 h du Mans, l’a inscrit dans une sorte de légende dont il ne sortira jamais. Henri se relève en outre d’un gros crash à Daytona il y a deux mois : une série de tonneaux à 300 à l’heure en pleine nuit. Pour lui, la routine.

Contact. Bien qu’ils se soient bouché les oreilles des deux mains, les gamins sont impuissants à freiner le viol imposé par le V12 Matra, l’un des plus sons les plus purs en cette fin des années soixante. Il se faufile entre leurs doigts, éclate dans leur estomac en myriades de gouttelettes sonores. Demandez-leur s’ils s’en souviennent encore ! Demandez-vous pourquoi certains aiment la course automobile !

Henri Pescarolo a mis la première. Il ne pousse pas les rapports et met la deux d’emblée. Le paysage commence de se fondre en un fil vert quand il passe la trois. L’auto est instable mais le pilote la tient.

Quatre. Cinq. La Matra 640 franchit le croisement d’avec la départementale 92 à quelque 250 km/h. Ce n’est pas très rapide.
Soudain le silence.










Pesca met un dixième de seconde avant de réaliser qu’il vole. La voiture s’est délestée de l’avant sur une bosse et a décollé comme un avion. Au moment où les roues motrices ont quitté le sol, le moteur a calé.







Pescarolo confiera plus tard que cette sensation de silence absolu dans une voiture volant à 200 à l’heure, cassant sur sa trajectoire des arbres et un poteau télégraphique, avant de se fracasser deux cents mètres plus loin en s’enflammant, fut l’une des plus étranges de sa vie.

Il a failli mourir. Colonne vertébrale explosée, brûlé au visage – il en garde les traces encore, il ne mettra que trois mois à remonter dans une voiture de course. De quoi les pilotes sont-ils faits ?



La Matra 640, détruite, ne courra jamais. Elle rejoindra le peloton des voitures maudites. Hantera longtemps l’imaginaire de ceux qui en vécurent l’aventure, et des autres aussi, de ceux qui en Matra, il y a trente ans, cristallisaient leurs rêves. »

Sources : texte d'une personne qui voudra bien me pardonner d'avoir oublié son nom ... , BD : Jean Graton, dernière photo : presse locale , maquettes : collection JFR (Matra 640 au 1/43 )

Merveilleuse épopée que celle de Matra.
À mettre en parallèle avec celle des Renault Alpine en rallye.

Le dernière "aventure" du genre fut celle de Peugeot.
Championne du monde des Rallyes, puis des rallyes-raids quand la FIA décréta que ces voitures étaient "trop dangereuses" avec en apothéose un triplé au Mans avec les 905 en 1993. Triplé précédé en 1992 d'un "presque doublé" avec la première et la troisième place de l'épreuve.

Vivement 2007 pour le triplé Peugeot avec les 907 V12 diesel

Ouisititi a écrit:

Pescarolo confiera plus tard que cette sensation de silence absolu dans une voiture volant à 200 à l’heure, cassant sur sa trajectoire des arbres et un poteau télégraphique, avant de se fracasser deux cents mètres plus loin en s’enflammant, fut l’une des plus étranges de sa vie.

Cette sortie inspira probablement l'une des séquences "chocs" du film "Le Mans" où cette sensation est extrêmement bien "rendue" par le silence et les ralentis.

ps : génial ton post

Oui en effet !! (enfin je veux dire oui au sujet de ton post précédent )
Et en plus on revient aux voitures fermées. Porsche doit s'y remettre aussi !

Au sujet de cette Matra 640 - qui ne courra jamais et dont le développement fut abandonné au profit du spyder 650 - il faut noter que l'ingénieur qui travailla sur son "profil" est Robert Choulet de la socité SERRA , qui mettra ses talents au service de Porsche pour le développement des 917 "longue queue" ... L'air de famille entre les deux voitures est incontestable ...

CQFD :

La bleu me fait penser àn certains véhicules de films de science fiction, un de ces vahicules futuristes qui volent... La réalité s'inspire parfois de la SF mais l'inverse est vrai également...