L'auteur de cet ouvrage, Olivier Clerc, est philosophe et journaliste. Tapez son nom sur Google et vous serez renseigné.
Le titre de l'ouvrage renvoie au premier récit allégorique de l'ouvrage qui en compte 7, récits très courts dont il convient de comprendre le message, plus exactement la leçon de vie car le titre complet de ce petit ouvrage de 162 pages dans l'édition France Loisirs est :
La grenouille qui ne savait pas qu'elle était cuite...et autres leçons de vie.
Tous les récits du recueil parlent de conscience ,de changement, d'évolution en s'inspirant de phénomènes naturels ou d'expériences physiques.
Ainsi, la grenouille nage tranquillement dans une marmite posée sur un feu très doux. L'eau chauffe si lentement qu'elle ne se rend pas compte du danger, elle s'engourdit, ne réagit pas et quand la température devient insupportable, elle n'a plus de force et il est trop tard pour s'évader.
Cette lente et imperceptible dégradation des choses peut s'appliquer à de nombreux domaines : hygiène de vie, environnement, renversement des valeurs de la morale et de l'éthique, corruption politique et économique, développement de la violence et de la délinquance,dégradation culturelle,et perte de tout idéal. Si nous sommes inconscients, nous ne pouvons plus penser ni réfléchir ni prendre la décision qui s'impose. Nous sommes mus par les seuls instincts et les automatismes.
Il convient donc d'être vigilant, d'entretenir la mémoire pour comparer et discerner le changement, et comparer en disposant d'instruments de mesure étalonnés pour avoir des repères fiables.
Inversement on peut appliquer cette allégorie à des changements positifs qui peuvent passer inaperçus parce qu'ils ont évolué au fil des décennies voire des siècles : un être humain qui trouve son équilibre, les progrès de la médecine, la conquête des droits civiques pour la femme, l'amélioration des conditions de travail etc. ( J'ai envie d'ajouter l'abolition de l'esclavage, aboli, rétabli, et aboli non sans peine.) Parfois, le changement est rapide et spectaculaire parce qu'un lent travail invisible a permis la métamorphose.
C'est le sujet du deuxième récit. Le bambou chinois : la préparation dans l'obscurité.
A suivre.