Peter Pan

Ce matin avant de partir pour l'école, Léo a regardé un peu la télé, un dessin animé à la 6.
En passant, j'ai trouvé que ça ressemblait à Dora l'Exploratrice mais avec des pirates "allez aides-nous à grimper, attrapes la corde, et grimpe, grimpe". En haut de la corde, ils ont ramassé 3 pièces d'or, comme dans un jeu vidéo. Puis, j'ai vu le capitaine Crochet et j'ai compris que c'était une nouvelle version de Peter Pan, version mélange de Dora et de jeu vidéo (Mario et cie). Bref, qu'est-ce qu'ils font pas pour racoler les jeunes.

J'ai vu ça rapidement en zappant : c'est laid.
J'en veux beaucoup à Disney d'avoir trahi l'esprit de J.M. Barrie. Les gens ne voient plus Peter Pan que comme une jolie petite oeuvre inoffensive... alors qu'il s'agit de l'une des oeuvres les plus sombres et les plus cruelles qui puissent exister.
Preuve en est avec ce genre de dessin animé qui, avouons-le, est excessivement médiocre.

Les contes de fées sont cruels, Disney en a fait de jolies histoires. Parfois on verse une larme, mais ça fini toujours bien. Les Harlequins, contes de fées pour adultes, c'est le même. Quand je dis qu'une histoire a une fin que j'aime, on peut être certain que le conte de fée se termine mal ou en tout cas, pas comme on s'y attendrait. Genre donc : le personnage principal y laisse sa peau. Mais parfois, comme dans le film Looper, c'est la fin qu'il faut pour que finalement l'histoire se termine bien.

Ah enfin.
Tu n'imagines pas comme ça me fait plaisir de lire ceci (qu'un conte est cruel).
Je n'en peux plus des conversations sur le net ou ailleurs où les gens sont persuadés que Disney a inventé les contes. Une fois par exemple, je discutais de contes avec la copine d'une copine, elle aussi versée dans les contes ; et quand j'évoquais l'idée que dans les premières versions, la Belle au Bois Dormant était violée plutôt qu'embrassée, elle m'a accusé de traîner les jolies choses dans la boue.
Et je n'en peux plus non plus de toutes ces adaptations cinématographiques de contes où on nous prévient qu'attention, ça va être "beaucoup beaucoup plus sombre que ce que l'on connait".
Et voilà, un conte est par essence cruel donc quel besoin de le noircir ???

(Par contre, les Harlequins, je ne suis pas fan du tout mais je peux comprendre le rapprochement. Je fais pareil avec les slashers.)

Bein oui, les Harlequin, c'est le même principe : un type (correspondant au prince), généralement classe, riche et une nana (la princesse), parfois riche et malheureuse, d'autre secrétaire, vendeuse, ou autre mais pas d'un niveau social super haut. Les deux se rencontrent, se cherchent, se chamaillent pour des broutilles, parfois c'est l'entourage qui met des bâtons dans les roues, mais ça fini toujours par un mariage et des enfants souvent. Bref, exactement comme Blanche Niege, La belle au bois dormant, ou autre en version Disney.

Pas fane non plus, c'est trop loin de la SF
Quoique en SF, il y a aussi ce genre d'histoire, ce qui change c'est le lieu ou l'époque. D'ailleurs dans la SF il y a tous les autres genre : aventure, policier, amour, Histoire, etc, mais avec un lieu, une époque ou des événements qui les classent en SF.

Je n'aime pas les Harlequins parce que c'est en général très mal écrit Et très mal mené. Et ce sont toujours un peu les mêmes choses qui sont proposées.
C'est un avis subjectif, je n'irais pas critiquer celles qui aiment lire ce genre mais à mes yeux, ce sont des romans de gare bas-de-gamme, du romantisme en toc et des personnages clichés. Vite lu, vite oublié et on passe au suivant. Ce n'est pas l'idée que je me fais de la littérature mais je comprends que cela puisse plaire.
Et dans les contes, il y a toujours supposément des symboles cachés - on peut lire Bettelheim par exemple, même si c'est parfois tiré par les cheveux. Blanche-Neige ou La Belle au Bois Dormant, c'est d'abord une relation de l'enfant (la future princesse) à sa mère ou à son entourage. Je ne retiens jamais des contes la relation de la jeune fille à son prince ou tout autre personnages, parce que ce n'est pas le coeur, pourrais-je dire, du conte.
Bref, je veux dire par là qu'il y a tout un symbolisme lié aux contes, que cela soit dans les lieux, dans les actions ou même ceux qui entourent les archétypes. Que la trame puisse être similaire aux contes, pourquoi pas... mais les contes sont autrement plus riches.
Les Harlequins, ça me fait plus penser, à l'extrême limite, aux screw-ball comedies, avec quasiment les mêmes ficelles que tu exposes : un homme et une femme se rencontrent, vont avoir une relation houleuse avant de tomber dans les bras l'un de l'autre. Mais c'est bien écrit et excessivement drôle.
C'est vraiment ce que je reproche aux Harlequins, cet aspect hyper-bâclé. Je n'ai rien contre ce que certains appellent la "mauvaise littérature" parce que je me dis toujours que si certains apprécient, ben qu'on les laisse apprécier sans leur faire de procès d'intention. Parce que les lectrices d'Harlequin sont en général lucides : elles savent que ce qu'elles lisent n'est pas formidable mais ne cherchent jamais à prétendre le contraire (on en dira pas autant des lecteurs/lectrices de Marc Lévy, désolée pour les fans). Moi, on peut me raconter n'importe quelle histoire à partir du moment où c'est bien écrit, qu'il y a une plume présente qui ne me raconte pas que ce que je lis, j'adhère.

Mais c'est un autre sujet.

Citation :

Harlequins parce que c'est en général très mal écrit Et très mal mené. Et ce sont toujours un peu les mêmes choses qui sont proposées.
C'est un avis subjectif, je n'irais pas critiquer celles qui aiment lire ce genre mais à mes yeux, ce sont des romans de gare bas-de-gamme,

Les auteurs de Harlequin ont un cahier des charges, les livres doivent faire un certain nombre de pages, comporter un certain nombre de choses pré-établies. Ils sont prévus pour être lu rapidement, durant le temps d'un voyage en train, ce sont bien des romans de gare. A un prix pas trop élevé pour leur durée de vie. C'est une professeur de littérature qui nous avaient expliquées ça en cours. Et quand on y regarde de plus près, c'est bien ça.

Ophélia Frump a écrit:

Ah enfin.
Tu n'imagines pas comme ça me fait plaisir de lire ceci (qu'un conte est cruel).
Je n'en peux plus des conversations sur le net ou ailleurs où les gens sont persuadés que Disney a inventé les contes. Une fois par exemple, je discutais de contes avec la copine d'une copine, elle aussi versée dans les contes ; et quand j'évoquais l'idée que dans les premières versions, la Belle au Bois Dormant était violée plutôt qu'embrassée, elle m'a accusé de traîner les jolies choses dans la boue.
Et je n'en peux plus non plus de toutes ces adaptations cinématographiques de contes où on nous prévient qu'attention, ça va être "beaucoup beaucoup plus sombre que ce que l'on connait".
Et voilà, un conte est par essence cruel donc quel besoin de le noircir ???

(Par contre, les Harlequins, je ne suis pas fan du tout mais je peux comprendre le rapprochement. Je fais pareil avec les slashers.)

Chic ! On est 3

Dis Guardian, t'aurais pas pu passer discrètement et m'éviter de me ridiculiser avec mes "m" à conte ?
Ouais, je sais, tu passes plus derrière, t'en as marre, pis c'est pas ton boulot

bah si j'en ai corrigé un...

Le château de" La belle au bois dormant." Aujourd'hui à 10:40

Marie-Ange a écrit:

Oui, mais le bois, ça fait moins princesse de conte de fée.