Nous avons regardé Deux hommes dans la ville sur Chérie fm, un film de 1973. Le réalisateur ayant connu lui aussi la prison, certaines répliques sonnent juste et fort.
Les critiques s'accordent à dire qu'il s'agit d'un réquisitoire contre la peine de mort. Oui, je suis d'accord mais c'est aussi un réquisitoire contre les a priori, les idées reçues ou les avis tranchés consistant à refuser toute reconstruction possible de celles ou ceux qui ont dérivé à une époque de leur vie.
Certes le personnage du commissaire (interprété par Michel Bouquet) qui continue à empoisonner la vie de l'ancien taulard (Alain Delon) est un peu caricatural. Convaincu que l'ancien taulard ne s'est pas rangé , il veut absolument le coincer et le faire plonger de nouveau allant jusqu'à exercer un chantage odieux sur la compagne de celui qui est désormais rangé afin de briser le jeune couple sans aucun état d'âme. Ce commissaire zélé me fait penser au policier Javert des Misérables à la poursuite de jean Valjean. L'un et l'autre finissent mal et auraient mieux fait de renoncer à exercer un zèle inutile et destructeur.
Le duo Delon- Gabin dans le rôle de l'éducateur substitut du père qui accompagne son protégé jusqu'à la machine à tuer, tient la route.
C'est un film qui ne peut pas laisser indifférent.