Jean-Louis Fournier

Poète et paysan

Le narrateur est étudiant à Paris. Il rencontre une fille, c'est le grand amour, son père est agriculteur dans le Pas de Calais, il laisse tomber les études, se voit reprendre la ferme de futur beau-papa, se voit vivre le grand bonheur et tout. Il va vite déchanter ; la ferme, ça n'a rien à voir avec l'image romantique que s'en font les habitants des grandes villes.
Il raconte sa vie à la campagne en courts épisodes. C'est lèger, amusant, ça dégoute à fond de devenir fermier, mais c'est tellement vrai tout ce qu'il dit

Ma Pàl déborde depuis très longtemps et comme je l'ai déjà dit, ce sont même des piles et des sacs. Claire en avait une petite, je la lui fait déborder allégrement depuis quelques temps en lui trouvant toujours de nouveaux bouquins qui devraient lui plaire... et hop, je vais lui ajouter celui-là

Je crois que j'ai déjà lu ce livre.

Jean-Louis Fournier est l'auteur de plusieurs essais humoristiques et de romans. C'est aussi un homme de théâtre et de télévision. La Noiraude, c'est lui. Aller sur wikipédia pour avoir une idée de l'ensemble de son œuvre.
Il aborde des sujets graves et sérieux avec beaucoup d'humour sans être méchant mais si on prend ce qu'il écrit au pied de la lettre, le malentendu s'installe. C'est ce qui s'est produit avec On va où papa ? consacré à ses deux fils handicapés, ouvrage ancrée dans le réel certes, mais demeurant une fiction. La réalité romanesque n'est pas la réalité tout court.
J'ai beaucoup aimé J'irai pas en enfer qu'il m'arrive de relire. C'est très drôle. Il a jamais tué personne mon papa a pour personnage central un médecin au grand coeur dépendant de l'alcoo. L'une de mes collègues l'avait étudié avec l'une de ses classes peu portée sur la lecture et jean-Louis Fournier était venu répondre avec une extrême gentillesse aux questions des élèves. Il se demandait avec inquiétude si son intervention avait été réussie.
J'ai lu aussi La grammaire impertinente et Le petit Meaulnes maisl pas Poète et paysan.
Dans La grammaire impertinente, il invite par exemple à conjuguer le verbe péter à l'imparfait du subjonctif : il faudrait que je ...

Pour en revenir au sujet du retour à la terre, j'ai découvert un reportage sur le Carmel de Mazille en Saône et Loire, dans le numéro de Paris-Match de cette semaine. Ben oui, j'étais chez le coiffeur et je lisais les périodiques du salon. Dans ce numéro on y apprend que Charlotte de Monaco a présenté officiellement son amoureux au bal de la rose mais on y apprend aussi comment les Carmélites s'entendent avec les agriculteurs du coin. Les Carmélites sont estimées. Elles travaillent et ne gaspillent pas.