DVD loué.
Marie-Antoinette façon déjantée, vue par Sophia Coppola. Régal baroque.
Antoinette à la cour d’Autriche. La future reine de France, blonde-brushée-Dessanges se présente en jeune fille moderne transposée à notre époque. Le message passe. Ce film ordonne des images comme une suite de tableaux d’un esthétisme raffiné et voluptueux. Les scènes de robes, chaussures, pâtisseries sont autant d’appels aux clins d’œil humoristiques et il faut voir deux fois le film afin de déceler de nouveaux trésors. Certaines scènes finales se composent entièrement de différents gris, accompagnant la triste destinée des souverains. Une réussite pour l’œil.
La musique n’est pas en reste qui accompagne les images à contresens, rendant les personnages encore plus compréhensible et proches. Air, the Cure… s’immiscent avec bonheur à la vie de la cour.
Quelques fâcheux attendaient la réalisatrice au tournant. Une américaine venue se mêler d’histoire de France ? Pas de rigueur historique ? Là n’était pas le but du film et tant pis pour eux si leur rigidité d’esprit et leur manque d’humour les privent d’un moment de distraction de qualité. (je suis sûre que certains de ceux-là regardent en cachette). Mon plus grand regrat est de ne pas l'avoir vu sur écran de cinéma.
Je persiste et signe, ce film est une réussite totale dans la lignée des deux précédents de Sophia Coppola : Lost in translation et Virgin suicides.